Algérie – Indonésie: De réelles perspectives pour le développement de l’industrie pétrochimique

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Au 4e et dernier jour de sa visite en Indonésie où il a, notamment, représenté le président de la République aux travaux du 12e Forum économique islamique mondial (WIEF), le ministre de l’Industrie et des Mines a conclu cette virée asiatique par des rencontres avec la communauté d’affaires indonésienne.

Selon un communiqué de presse de la cellule de communication de son département ministériel, Abdesselam Bouchouareb, accompagné de l’ambassadeur d’Algérie en Indonésie, Abdelkader Aziria, et de Madame l’ambassadrice d’Indonésie en Algérie, Safira Machrusah, s’est également déplacé vers plusieurs sites industriels situés dans la région de Purwakarta, distante de 90 km de la capitale indonésienne, Jakarta. Parmi les sites visités figure celui du nouveau partenaire pour l’exploitation et la valorisation du phosphate algérien, le groupe Indorama. L’usine visitée est l’une des principales filiales de fabrication de polymères et est l’une des plus «modernes» et des plus «importantes» d’Asie. A cette occasion, le ministre a évoqué les ambitions de l’Algérie dans le domaine de la pétrochimie, en particulier les segments des résines plastiques et des polymères dérivés du gaz naturel et a invité les opérateurs indonésiens à «renforcer» leur présence en Algérie. «L’Algérie importe actuellement pour 6,5 milliards de dollars de produits plastiques. Ceci constitue une formidable opportunité de substitution par une production nationale et d’exportation vers les pays de l’Afrique subsaharienne et de toute la région méditerranéenne», a-t-il plaidé en précisant que notre pays dispose dans ce domaine de tous les atouts pour réduire sa dépendance à l’importation de ces produits du fait de la disponibilité d’un gaz naturel de «qualité» riche en éthane, particulièrement «approprié» à la transformation pétrochimique ainsi que de sa «proximité» des marchés méditerranéens et africains.

Abdeslam Bouchouareb et la délégation l’accompagnant se sont ensuite rendus au Centre polytechnique d’Indorama, un centre qui accueille 270 étudiants sur un campus de 2 hectares et qui compte aussi une école internationale pour les enfants des 5000 employés de l’usine. Mettant à profit cette opportunité, et tout en saluant cette initiative, le ministre a exigé à ce qu’Indorama «inclue» en Algérie un volet «formation continue» et éducation» de «même niveau», notamment dans le cadre des partenariats signés à Alger, le 18 juillet dernier entre Indorama et les groupes Asmidal et Manal dont le montant global dépasse les 4,5 milliards de dollars. Il s’agit de trois projets, concrétisés selon la règle 51/49, et portant sur le développement et l’exploitation de la nouvelle mine de phosphate de «Bled El Hadba» (Tébessa), sur la transformation des phosphates pour la production de l’acide phosphorique et de d’ammonium phosphate dans la wilaya de Souk Ahras et enfin sur la transformation du gaz naturel pour la production d’ammoniac, de nitrate d’ammonium technique (TAN) et du calcium ammonium nitrate (CAN), à Skikda. Les pouvoirs publics prévoient avec l’entrée en phase d’exploitation de ces plates formes industrielles de couvrir les besoins du secteur agricole en différents produits fertilisants et même d’exporter l’excédent qui sera dégagé vers les marchés internationaux.

Désigné pour représenter Abdelaziz Bouteflika aux travaux du Forum économique islamique mondial (WIEF), Bouchouareb a mené, pour rappel, une «intense» activité en Indonésie conclue par la signature d’un mémorandum d’entente pour la coopération industrielle ainsi que l’engagement d’œuvrer à la relance de la commission mixte algéro-indonésienne dans les meilleurs délais.