Après la réussite du Sommet arabe d’Alger: La classe politique salue le rôle du Président Tebboune

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Plusieurs partis et acteurs de la scène politique nationale ont salué le rôle et les efforts déployés par le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, pour la réussite du Sommet arabe qui s’est tenu à Alger. Ces partis se sont félicités des résultats auxquels est parvenu ce sommet qu’ils ont qualifié d’historique dans l’action arabe commune, considérant que la forte présence de dirigeants arabes et de représentants d’organisations régionales et internationales à ce sommet traduit la place et le statut de l’Algérie dans le concert des nations.

Ils ont également relevé l’importance de son déroulement le 1er Novembre, date du déclanchement de la Révolution algérienne, et la symbolique que cela reflète pour l’unification des rangs de l’ensemble des pays arabes. Le sommet arabe a salué, au terme des travaux de sa 31e session, les propositions constructives présentées par le Président Tebboune pour l’activation du rôle de la Ligue arabe en matière de prévention et de règlement des conflits. La Déclaration d’Alger a mis en exergue les propositions constructives présentées par le Président Tebboune pour l’activation du rôle de la Ligue arabe en matière de prévention et de règlement des conflits, en sus de la consécration de la dimension populaire et le renforcement de la place des jeunes et de l’innovation dans l’action arabe commune. Elle a souligné la nécessité de s’engager à la poursuite du processus de renforcement et de modernisation de l’action arabe commune et à sa promotion à la hauteur des aspirations des peuples arabes, suivant une nouvelle approche confortant les cadres traditionnels et érigeant les préoccupations du citoyen arabe au cœur de ses priorités. A ce propos, l’accent a été mis sur la nécessité de lancer une dynamique interactive entre les institutions arabes officielles et les acteurs de la société civile avec toutes ses obédiences et forces vives, et ce, à travers la création d’espaces d’échange d’idées, de débat fructueux et de dialogue constructif à même d’unifier les efforts pour relever les défis qui se posent avec l’association de tout un chacun. La Déclaration d’Alger appelle également à s’engager à multiplier les efforts pour la concrétisation du projet d’intégration économique arabe suivant une vision globale assurant une exploitation optimale des atouts des économies arabes, mais aussi des opportunités précieuses qu’elles présentent, l’objectif étant d’assurer une activation complète de la Grande zone arabe de libre-échange (GZALE), en prévision de la création de l’Union douanière arabe. Le document a mis l’accent, en outre, sur la conjugaison des efforts en vue de consolider les capacités arabes collectives en matière de riposte aux défis posés dans les domaines de la sécurité alimentaire, sanitaire et énergétique, et de lutte contre les changements climatiques, tout en soulignant l’impératif développement des mécanismes de coopération en vue de l’institutionnalisation de l’action arabe dans ces domaines. Elle a, à cet égard, souligné la nécessité de conjuguer les efforts des pays arabes pour accélérer la réalisation de cet objectif noble, notamment à travers l’accompagnement des frères palestiniens pour concrétiser les étapes convenues dans la Déclaration susmentionnée. La Déclaration a, en outre, affirmé l’adoption et le soutien à l’approche de l’Etat de Palestine pour obtenir la qualité de membre à part entière aux Nations unies, appelant les pays n’ayant pas encore reconnu l’Etat de Palestine à le faire. Elle a également mis l’accent sur l’impératif appui aux efforts juridiques palestiniens visant à tenir l’occupation israélienne pour responsable des crimes de guerre et des crimes contre l’humanité qu’elle a commis et qu’elle continue de commettre à l’encontre du peuple palestinien. Les participants ont réaffirmé, dans leur déclaration, la centralité de la cause palestinienne, le soutien absolu aux droits inaliénables du peuple palestinien, y compris son droit à la liberté, à l’autodétermination et à l’établissement de l’Etat de Palestine indépendant, pleinement souverain sur les lignes du 4 juin 1967, avec El Qods Est pour capitale, le droit au retour et l’indemnisation des réfugiés palestiniens, conformément à la résolution 194 de 1948 l’Assemblée générale des Nations unies.

Les Etats arabes ont, par ailleurs, souligné leur attachement à l’Initiative arabe de paix de 2002, avec tous ses éléments et priorités, et leur engagement vis-à-vis d’une paix juste et globale en tant qu’option stratégique pour mettre fin à l’occupation israélienne de toutes les terres arabes, y compris le Golan syrien, les fermes de Chebaa et les collines libanaises de Kafr Shuba, et résoudre le conflit arabo-israélien sur la base du principe de la terre en échange de la paix, du droit international et des résolutions pertinentes de la légalité internationale. Le document a aussi insisté sur la poursuite des efforts visant à protéger la ville d’El Qods occupée et ses lieux saints et à la défendre contre les tentatives inacceptables et condamnables visant à en modifier la démographie et l’identité arabo-musulmane et chrétienne ainsi que le statut historique et juridique, notamment à travers le soutien à la tutelle hachémite historique pour protéger les lieux religieux islamiques et chrétiens, et à l’Administration des wakfs d’El Qods et des affaires de la mosquée d’Al Aqsa relevant du ministère jordanien des Wakfs et des Lieux islamiques, disposant de la compétence exclusive en la matière, en sus du rôle du comité d’El Qods et du Fonds El Qods pour défendre la ville d’El Qods et soutenir la résistance de sa population.

La Déclaration d’Alger a enfin appelé à la levée du blocus israélien imposé à la bande de Ghaza et condamné l’usage de la force par l’occupation contre les Palestiniens et toutes les pratiques barbares, dont les assassinats et les arrestations arbitraires, réclamant la libération de tous les détenus et prisonniers, notamment les enfants, les femmes, les malades et les personnes âgées.

Par la même occasion, le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, a   souligné que l’Algérie, sous la conduite du président de la République, avait réussi à atteindre les objectifs tracés lors du Sommet arabe, à savoir «l’unification des rangs arabes». Il a précisé que ce rendez-vous était «un succès aux niveau national, arabe et international», l’Algérie ayant réuni toutes les conditions nécessaires à cette réussite sur le plan logistique et politique, mettant en avant le rôle du président de la République dans ce succès. Le Président Tebboune et les dirigeants arabes ont «veillé à ce que ce sommet, qui s’est tenu après trois ans et demi d’absence, notamment en raison de la pandémie de Covid-19, soit un succès sur tous les plans», soulignant que «ce sommet d’unification des rangs se distingue par le fait qu’il se soit tenu en novembre». Se félicitant des préparatifs et du niveau de participation à ce sommet, le ministre des Affaires étrangères a affirmé que tous les participants, à leur tête l’Algérie, pays organisateur, et la Ligue arabe, avaient fait en sorte d’offrir le meilleur. «Ce sommet du renouveau a posé un grand jalon dans le processus de renforcement et de développement de l’action arabe commune», a soutenu M. Lamamra, ajoutant que la Ligue arabe avait montré «sa capacité à s’adapter à la nouvelle donne et à accomplir pleinement son rôle dans l’encadrement de l’action arabe commune et l’accélération du renouveau». Evoquant la Déclaration d’Alger, M. Lamamra a relevé que l’Algérie «a œuvré à promouvoir le consensus entre toutes les parties et à tous les niveaux. Elle s’est employée à rapprocher les vues pour parvenir à une convergence totale autour de tous les textes soumis au débat». Le chef de la diplomatie algérienne a mis l’accent, par ailleurs, sur l’importance de «la volonté politique, élément essentiel pour garantir l’application de ces textes, cristallisés lors du Sommet après que les Arabes aient bien saisi l’importance de l’action arabe commune dans la réunion des conditions idoines au positionnement sur la scène internationale». Concernant la Syrie, M. Lamamra a qualifié le retour de ce pays à son siège au sein de la Ligue arabe, de «chose naturelle qui se réalisera», affirmant que la Syrie, forte de son histoire et de ses capacités, pourra apporter une valeur ajoutée à l’action arabe commune. Cette démarche permettra de «promouvoir les solutions pacifiques aux conflits dans notre monde arabe et concrétiser une paix juste au Proche-Orient qui débouche sur le recouvrement par la Syrie du Golan occupé», a-t-il dit. M. Lamamra a souligné lors de cette conférence l’importance du partenariat arabe qu’il a qualifié de «crucial», d’autant que certaines décisions du Sommet ont appelé à la concrétisation de l’intégration économique, à la construction d’un marché arabe commun et à l’ouverture des frontières à la complémentarité économique et à l’investissement. Il a également mis en avant l’importance du partenariat notamment sino-arabe, indiquant que des efforts sont déployés «en vue de le mener à bien». De son côté, le SG de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a affirmé que le 31e Sommet arabe était une réussite, «et parmi les plus importantes éditions en termes de niveau de représentation». Evoquant les conditions organisationnelles ayant marqué la tenue du Sommet, M. Aboul Gheit a précisé que l’Algérie «a réuni toutes les conditions nécessaires à son succès», l’organisation étant «très pointue», et sa tenue, qui coïncide avec le 68e anniversaire du 1er Novembre, «lui a conféré un caractère singulier». Une des caractéristiques de cette échéance arabe demeure «le consensus grandiose» entre les dirigeants et l’absence de «toute réserve», a-t-il soutenu. Concernant le prochain Sommet arabe, M. Aboul Gheit a fait savoir qu’il avait été convenu de sa tenue dans la capitale saoudienne,  Riyad «avant le 30 mars prochain», passant en revue les efforts colossaux déployés par l’Algérie lors de cette édition. Plusieurs idées proposées par le Président Tebboune ont été approuvées par les dirigeants arabes lesquels ont chargé les ministres des Affaires étrangères de les examiner, en coordination avec la Ligue arabe, avant de les mettre en exécution, citant, les dossiers liés à la société civile et à la jeunesse.

T. Benslimane