Assurances- La SAA et la CASH signent un protocole d’accord

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Après s’être liée avec la compagnie française Macif, la Société algérienne des assurances (SAA) annonce la signature d’un nouveau protocole d’accord de coopération commerciale et de saine concurrence. Cette fois-ci, elle se tourne vers la Compagnie algérienne des assurances dans le secteur des hydrocarbures (Cash). Ce protocole vise, explique Omar Akchiche, conseiller du PDG de la SAA à introduire «plus de déontologie dans le secteur des assurances pour faire en sorte qu’il y ait un respect entre les compagnies d’assurance ellesmêmes, et également vis-à-vis de leurs clients». Qualifié comme étant premier du genre en Algérie, l’accord en question porte sur trois volets essentiels. Le premier se traduit comme une obligation que l’assureur se devra de respecter. Comme expliqué par le PDG; désormais, l’assuré doit confirmer la bonne tenue de sa situation financière, à savoir apurer ses dettes avant de changer d’assureur. Ces cas-là se produisent, rétorque un responsable de Cash, «lorsque certains risques industriels exigent de l’assuré le paiement de polices d’assurance élevées». La compagnie d’assurance procède dans ce cas précis, à l’octroi d’un «échéancier» à l’assuré lui permettant de «régler progressivement les primes d’assurances dues». Cependant, explique-t-on, certains clients changent de société d’assurance sans avoir apuré leurs dettes auprès de leur ancien assureur. C’est là qu’intervient le nouvel accord. Le deuxième volet de cet accord vient pour sa part fixer la police d’assurance à un montant inférieur à celui proposé par l’autre pour les risques entrepris que les deux compagnies s’engagent à respecter. Quant au troisième volet, il concède aux deux compagnies l’utilisation des «capacités nationales de réassurance lorsqu’il s’agit de grosses affaires, et ce, à travers le partage du risque entre ces deux sociétés, et d’éviter ainsi le recours aux compagnies internationales de réassurance», explique-t-on de même source. A noter que cet accord peut s’appliquer aux autres sociétés d’assurances qu’elles soient publiques ou privées. D’ailleurs, Akchiche souhaite que de pareils protocoles soient signés en vue de «promouvoir la coassurance et l’échange d’informations concernant la clientèle assurée». La coassurance étant une technique par laquelle plusieurs compagnies d’assurance «garantissent un même risque au moyen d’un même contrat en vue d’en limiter les consé- quences, permettant ainsi un partage des risques entre plusieurs compagnies d’assurance», explique le même responsable. Celui-ci ajoute aussi que le principe de coassurance s’applique, notamment en cas de réalisation d’un sinistre. Il permettra donc aux «compagnies concernées de faire face aux remboursements prévus sans pour autant mettre en péril leur santé financiè- re». Pour rappel, le chiffre d’affaires global du secteur des assurances a augmenté à près de 70 milliards de dinars au premier semestre 2016 (dernier chiffre disponible), soit une hausse de 3,2% par rapport à la même période de 2015. A noter que la SAA se conforme comme leader du marché national des assurances depuis plus de 50 ans. Elle détient 23% de parts du marché. En 2015, son chiffre d’affaires a atteint les «27,4 milliards de dinars». Soit une hausse de plus de 3% par rapport à l’exercice de l’année 2014. La branche assurance de personne a réalisé un chiffre d’affaires de «14,7 milliards de dinars».