Automobile-Le nombre de véhicules importés revu à la baisse

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Pour 2017, le quota que doivent importer les concessionnaires ne dépassera point les 50 000 unités, soit 40 000 unités de moins que les six derniers mois de l’exercice pré- cédent. Un chiffre qui fera baisser sensiblement le coût des importations de véhicules en dessous d’un milliard de dollars. Aussi, les quotas d’importations automobiles attribués par le ministère de l’Industrie et des Mines seront revus sensiblement à la baisse durant l’année 2017, et cela, pour freiner davantage les importations du secteur automobile qui n’était pas, il n’y a pas longtemps, l’un des plus grands importateurs, puisque la facture d’importation des véhicules a dépassé en 2015 les 3,14 milliards de dollars (265.523 véhicules importés), contre 5,7 milliards de dollars (417.913 unités) en 2014. La baisse des quotas imposée par le gouvernement est une nouvelle manière de limiter la sortie de la devise vers d’autres cieux et freiner les importations des véhicules, tout en soutenant le montage local en SKD, comme première étape, et encourageant les projets d’investissements industriels et semiindustriels dans le secteur. A travers la nouvelle stratégie industrielle réfléchie par le gouvernement, l’industrie automobile en Algérie commence à s’installer d’une façon claire, ce qui permettra la création de milliers d’emplois directs et indirects. Ce qui est certain, c’est que les concessionnaires qui seront avantagés sont ceux qui apporteront de la valeur ajoutée à l’économie nationale, à travers la réalisation de sites industriels dédiés à la production automobile, à la création d’emploi et l’exportation, plus particulièrement vers les pays africains. L’autre point positif de la politique de promotion de la production nationale est la possibilité pour les Algériens d’acquérir un véhicule neuf en contractant un crédit à la consommation auprès d’une banque publique ou privée. Les marques qui ont déjà commencé à proposer leurs modèles avec la formule crédit sont Renault et Hyundai, qui disposent d’unités d’assemblage à l’ouest du pays, en attendant la réalisation des sites industriels de Suzuki et de l’allemand BMW, dont l’entrée en production des usines est prévue au courant de l’année 2017. D’autres projets pour le montage de véhicules particuliers et de camions sont en cours d’étude et de négociations entre les constructeurs et le gouvernement. Cette mesure restrictive pourrait s’expliquer par le fait qu’une douzaine de constructeurs produiraient en 2017 des quotas suffisants en Algérie pour répondre aux besoins du marché. Concernant l’attribution des quotas, selon certaines sources, les concessionnaires seront destinataires en mai prochain de leur quota, ce qui leur permettra de répondre à la demande croissante de leurs clients en attente d’un véhicule. Il faut savoir que la non-disponibilité des véhicules chez les concessionnaires a fait que le Salon international de l’automobile d’Alger a été reporté pour le mois de septembre prochain, au lieu du traditionnel mois de mars. La situation risque d’être un peu plus tendue sur le marché, lorsque l’on sait que la Banque d’Algérie a instruit les banques et les établissements financiers de geler, à compter du 2 février 2017, toute domiciliation d’importation de véhicules par les entreprises pour leur propre compte, en attendant la mise en place d’un nouveau mécanisme d’encadrement. «Il est porté à la connaissance des banques et établissements financiers que les autorités compé- tentes s’apprêtent à mettre en place un nouveau mécanisme d’encadrement des importations de véhicules par les entreprises pour leur propre compte», lit-on dans la note adressée par la Banque d’Algérie aux banques et établissements financiers «Dans l’attente de la mise en place de ce mécanisme, les banques et les établissements financiers sont invités à geler, à compter du 2 février 2017, toute domiciliation de ce type d’importation», poursuit la note. Les présidents-directeurs généraux et les directeurs généraux des banques et établissements financiers «sont priés de veiller à une application rigoureuse» de cette note, affirme encore la Banque d’Algérie. En attendant que les pouvoirs publics prennent de nouvelles dispositions, l’État table sur une production annuelle de 500 000 véhicules d’ici à la fin de la décennie en 2020.