Béjaïa: Des modules caprins au bénéfice de plusieurs femmes rurales

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Plusieurs femmes rurales, évoluant pour la plupart dans des zones d’ombre de la wilaya de Béjaïa ont bénéficié, lundi, de troupeaux de caprins d’élevage destinés à améliorer leurs conditions socio-économiques, a indiqué la direction de wilaya des services agricoles (DSA). Chaque troupeau ou module comprend 10 chèvres et deux boucs dont l’acquisition a été rendue possible grâce à l’aide du fonds national du développement rural, qui en a fait un apport de l’ordre de 90% et le reste laissé au soin de l’éleveuse, sollicitée pour une contribution estimée à moins de 25.000 DA, par module. «L’objectif de l’opération est d’aider les quinze bénéficiaires à développer une activité autonome, génératrice de revenus, mais aussi à réhabiliter l’élevage caprin dans la wilaya de Béjaïa où cette activité est ancestrale», a expliqué Hakim Aïssat, chef de service à la DSA. Il a rappelé qu’avant et au lendemain de l’indépendance, «il n’y avait pas de maison en campagne qui n’avait pas une ou plusieurs chèvres qui fournissaient viandes, lait et peaux pour ceux qui en possédaient». Les modules distribués pour l’occasion ont tous été sélectionnés des races locales, notamment les chèvres. Les boucs quant à eux ont été puisés des contingents d’importation. Le directeur a exprimé sa «certitude» des résultats «prometteurs» de cette opération qui, a-t-il dit, «ne concerne pas uniquement les femmes, mais est ouverte à tous les agriculteurs qui désirent intégrer l’activité dans le rayon de leurs intérêts». L’opération entamée fin 2018, s’est soldée jusque-là par la distribution d’une soixantaine de modules, représentants un jeune cheptel de plus de 700 têtes de caprins. Une opération parallèle est en cours de préparation avec l’objectif d’être concrétisée à la fin de l’année. Elle concerne la distribution de 76 autres modules et autant d’équipements, dont des kits d’élevage, comprenant, un abreuvoir, une mangeoire et une citerne. Les bénéficiaires, de qui il n’est exigé que la détention d’une aire d’élevage, assortie d’une formation en la matière, peuvent prétendre dans la foulée, à l’acquisition d’arbres fruitiers, notamment des amandiers et des cerisiers. Quelque 50 000 plants ont été mobilisés pour être distribués dès dimanche prochain, a encore expliqué M. Aïssat.

Saïd H.