Conférence africaine des start-up à Alger: Mise en exergue du rôle de l’innovation dans la création de la valeur ajoutée

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Les start-up africaines en général et algériennes en particulier, font une percée dans le domaine de l’innovation et apportent une valeur ajoutée  à l’économie, dans un écosystème d’entrepreneuriat continental et national plus favorable, notamment grâce à l’amélioration des mécanismes d’accompagnement, de soutien et de prise de conscience quant à l’importance de la coopération entre les entreprises du continent en vue de réaliser le développement commun de cette sphère. À ce titre, nombre de représentants de start-up, rencontrés lors de l’exposition organisée en marge de la 1re conférence africaine des start-up, débutée, lundi à Alger, sous le haut patronage du président de la République,   Abdelmadjid Tebboune, ont souligné le rôle important des dispositifs d’accompagnement des porteurs de projets et d’idées innovantes, notamment les accélérateurs et les incubateurs, ainsi que les mécanismes de financement, dont les fonds de capital-investissement, dans ce secteur. Les responsables de ces start-up ont mis en avant l’importance de cette manifestation qui se veut un espace d’échange d’expériences et d’amélioration du climat d’entrepreneuriat pour les start-up dans les pays africains, de façon à permettre la concrétisation des projets conjoints dans le continent. Dans ce cadre, Khaled Basta, responsable d’une start-up opérant depuis près de sept ans dans le domaine du matériel de lutte contre les incendies, estime que son entreprise a pu au cours des deux dernières années, grâce à l’accompagnement du ministère de l’Economie de la connaissance, des Start-up et des Micro-entreprises, développer l’activité de fabrication des robots, d’applications électroniques et de l’intelligence artificielle en matière de lutte contre les incendies. Le responsable de cette start-up qui emploie une trentaine de personnes, s’est dit fier de la fabrication d’un modèle de robot spécialisé dans l’extinction d’incendies avec un taux d’intégration de près de 80%, pour faire de l’Algérie, a-t-il dit, l’un des six pays au monde qui fabriquent ce type d’équipements. Selon les explications qu’il a fournies, le robot peut fonctionner dans les conditions d’intervention les plus difficiles, car, outre la possibilité de le contrôler à distance, il cible le foyer de l’incendie à l’aide des techniques de l’intelligence artificielle. Cette start-up aspire à fabriquer et commercialiser ce modèle qui dispose de divers certificats de conformité industrielle et de design. De son côté, le gérant de la start-up «Comparoshop», le Camerounais Didier Tagne, participant à l’exposition, œuvre au développement d’un moteur de recherche pour organiser les sites internet spécialisés dans le commerce électronique, et mettre à disposition des données nécessaires sur les commodités qui permettent au client de comparer prix et qualités sur divers sites, tout en fournissant les informations détaillées sur un produit spécifique sur une seule page. Ce travail se fait en collaboration avec une autre start-up algérienne en vue du développement du moteur de recherche «Comparoshop» qui sera disponible localement en 2023, dans le but de pouvoir collecter les informations nécessaires sur le marché algérien et de prodiguer des prestations au client algérien pour lui permettre de voir la différence d’offres et de prix d’un produit présenté sur différents sites sur la même page sans prendre la peine de naviguer entre ces sites, d’une part, et la coopération pour fournir ces informations aux clients de plusieurs pays africains afin d’attirer les entreprises africaines intéressées par le produit algérien, d’autre part. Quant à Nasreddine Riahi, directeur de l’entreprise Cynoia (Tunisie), spécialisée dans les services de bureautique et d’informatique, il a salué le rôle de la conférence et de l’exposition, étant une plateforme de communication et d’échange d’expertises et d’expériences, ce qui devra, a-t-il dit, développer les partenariats entre les porteurs des projets innovants, notamment dans les Technologies de l’information et de la communication (TIC), le commerce électronique et les solutions technologiques pour les entreprises. M. Riahi a indiqué que sa start-up mise sur le continent africain pour le développement de ses activités et la consolidation de son déploiement, particulièrement, en Algérie. Et d’ajouter : «Nous sommes en contact avec plusieurs start-up algériennes, avec lesquelles, nous désirons établir une relation et des partenariats dans le future proche. A son tour, Smaïl Hadjab, directeur d’une start-up algérienne spécialisée dans les techniques financières et le paiement électronique «3S Pay», s’est félicité de l’évolution des dispositifs, des mécanismes d’accompagnement et de l’appui aux start-up en Algérie, au cours des dernières années, ce qui la pousse à réfléchir à étendre ses activités à l’international. Selon M. Hadjab, l’entreprise travaille avec des partenaires chinois, en vue de développer les services de l’e-paiement, à travers une application algérienne conforme à la réglementation algérienne, sous la supervision de la Banque d’Algérie (BA) et avec l’accompagnement de la Société d’automatisation des transactions interbancaires et de monétique (SATIM) et du Groupement d’intérêt économique monétique «GIE Monétique». La start-up 3S Pay œuvre à travailler avec cette application et à obtenir une attestation conforme, en vue de généraliser cette technique, à travers toutes les structures (moyens de transport, cliniques médicales et centres de shopping, …etc.), notamment après la mise au point du nouveau paiement électronique, à travers la technique du «paiement sans contact», par huit ingénieurs algériens formés en Algérie. 3S Pay met également au point de nouvelles applications qui renforcent le paiement par téléphone portable, avec des services supplémentaires qui intègrent les TPE, à l’instar de l’acquisition des services et de l’obtention de cartes de fidélité et le règlement des factures. Le gérant de la startup (Egotransfers) du Togo, Dolman Akuete Casimir, a mis en exergue le rôle de la manifestation dans la vulgarisation de ces startups et le développement d’un climat qui leur est approprié. Le propriétaire de l’entreprise spécialisée dans les études de marché et le climat des affaires dans nombre de pays africains, estime que le renforcement de la coopération avec les entreprises algériennes, permettra d’aider le marché africain à se développer davantage.

R. E. /Ag.