Conseil de Sécurité: Réunion urgente sur le développement de la situation en Palestine

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Le développement de la situation en Palestine, notamment à Ghaza, sera au menu, mercredi, de consultations urgentes à huis clos au Conseil de sécurité de l’ONU. Le coordinateur spécial pour le processus de paix au Moyen-Orient, Tor Wennesland, devrait faire un briefing.

La veille, l’occupation sioniste a effectué une série de frappes aériennes sur l’enclave palestinienne, dans lesquelles 15 Palestiniens sont tombés en martyrs, dont quatre enfants, et 22 autres ont été blessés. Mardi, le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a condamné ces frappes et déclaré qu’il tenait l’occupation sioniste «responsable de l’agression et de ses conséquences». Dans une lettre adressée au Conseil de sécurité, le représentant permanent de l’Etat de Palestine auprès de l’ONU, Riyadh Mansour, a lui, déclaré que «l’agression était planifiée pour cibler et assassiner délibérément des Palestiniens, c’est-à-dire pour les exécuter de manière extrajudiciaire». Dans la même matinée, les forces sionistes ont également mené un raid dans la ville de Naplouse en Cisjordanie occupée, blessant 12 Palestiniens par des tirs réels et provoquant de nombreux autres traitements suite à l’inhalation de gaz lacrymogène, selon un communiqué de la Société du Croissant-Rouge palestinien. Dans une déclaration, mardi, Wennesland a qualifié d’«inacceptable», la «mort de civils dans les frappes aériennes (sionistes)». Les membres du Conseil devraient appeler à la désescalade et à la retenue. Ils sont susceptibles de condamner la violence contre les civils dont les enfants, et de souligner l’importance du respect du droit international humanitaire. Ce mercredi, les membres du Conseil se réuniront sur la situation en Palestine pour la neuvième fois cette année. La prochaine réunion ordinaire sur la question palestinienne, est prévue le 24 mai en cours.

L’occupant sioniste «pleinement responsable» des crimes contre les femmes et les enfants à Ghaza

Le ministère palestinien des Affaires étrangères et des Expatriés a tenu les autorités de l’occupation sioniste «pleinement et directement responsables» des crimes commis dans la bande de Ghaza où 15 Palestiniens, dont des femmes et des enfants, sont tombés en martyrs, mardi, dans des raids aériens. Le ministère a déclaré qu’il suivait ce crime dans tous ses détails avec les pays et divers organismes internationaux, y compris le comité d’enquête en cours émanant du Conseil des Droits de l’Homme, la présidence et les membres du Conseil de sécurité de l’ONU, la présidence de l’Assemblée générale de l’ONU et les tribunaux internationaux compétents, dans le but de demander à la communauté internationale d’«assumer la responsabilité juridique et morale dans la protection internationale du peuple palestinien, et la mise en œuvre des résolutions de la légitimité internationale et de traduire en justice les auteurs» de ces crimes.

La diplomatie palestinienne a exprimé son «profond étonnement face à la faible réponse internationale à ce crime odieux». Quinze Palestiniens, dont des femmes et des enfants, sont tombés en martyrs, mardi, avant l’aube dans des frappes aériennes sionistes sur la bande de Ghaza, avaient indiqué les autorités locales. Des avions de combat de l’occupant sioniste ont ciblé un certain nombre de maisons et d’appartements dans les villes de Rafah et Khan Younes, au centre et au nord de la bande de Ghaza, selon l’agence de presse palestinienne WAFA.

20 journalistes tués par les forces sionistes depuis 2001

Un nouveau rapport publié à l’occasion de l’anniversaire de la mort de Shireen Abu Akleh, a révélé le meurtre en toute impunité de 20 journalistes palestiniens par les forces sionistes depuis 2001. Le rapport du Comité pour la protection des journalistes (CPJ) documente 20 exemples de journalistes tués par l’occupation depuis 2001. Dix-huit étaient des Palestiniens. «Le meurtre de Shireen Abu Akleh et l’échec du processus d’enquête à tenir quiconque pour responsable ne sont pas des événements isolés», a déclaré le directeur des projets spéciaux du CPJ, Robert Mahoney, dans un communiqué. «Cela fait partie d’un modèle de réponse qui semble conçu pour échapper à la responsabilité. Pas un seul soldat n’a été tenu pour responsable de la mort de 20 journalistes par des tirs militaires sionistes au cours des 22 dernières années», a-t-il ajouté. Abu Akleh, journaliste américano-palestinien d’Al Jazeera, a été tuée par les forces sioniste alors qu’elle couvrait un raid à Jénine occupée. Le rapport du CPJ note que l’affaire Abu Akleh peut être considérée comme une étude de cas pour ces situations. Les preuves de la responsabilité de l’occupation sont généralement écartées ou remises en question, et les soldats sont disculpés avant même que les enquêtes ne soient officiellement conclues. Comme Abu Akleh, au moins 13 des journalistes tués portaient des insignes de presse clairs lorsqu’ils ont été tués. Ces incidents ont naturellement créé un environnement plus dangereux pour les journalistes travaillant dans la région. «De nombreux journalistes couvrant des raids et des tensions similaires – qui ont considérablement augmenté depuis le meurtre de Shireen – ont peur d’être tués», a déclaré au CPJ l’Association de la presse étrangère Guillaume Lavallée.

Le rapport contient un certain nombre de recommandations. En plus d’appeler à une enquête criminelle sur le meurtre d’Abu Akleh, le groupe demande des enquêtes criminelles pour Yasser Murtaja et Ahmed Abu Hussein, deux journalistes qui ont été tués lors de la Grande Marche du Retour en 2018.