Coupe du monde: Une nouvelle compétition commence

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Après une première phase ébouriffante qui laissera probablement des traces dans les esprits et dans les organismes,  la Coupe du monde au Qatar a entamé, hier, son étape cruciale avec le début des huitièmes de finale.  Les sélections rescapées n’auront plus le droit à l’erreur dans la mesure où une défaite est synonyme d’élimination. La phase des poules a été pleine de rebondissements et de suspense où l’émotion le disputait souvent à la passion, notamment lors de la décisive troisième journée. Des cadors comme l’Allemagne, la Belgique ou encore l’Uruguay sont restés en carafe. La logique a été rarement respectée, parmi les favoris, il y en qui, à l’image de l’Espagne, ont eu des sueurs froides avant de se qualifier. D’autres comme la France et le Brésil ont perdu leur invincibilité face à des adversaires plus « faibles » sur le papier. Rarement, la hiérarchie a été aussi bousculée en Coupe du monde, ce qui fait rend cette édition spéciale. Le mérite revient à des équipes comme le Maroc, le Japon ou la Corée du Sud qui se sont invités au deuxième tour, alors que personne ne les attendait à pareille fête. Mieux, le Maroc a terminé premier de son groupe, invaincu comme l’Angleterre, les Pays-Bas, la Croatie et les Etats-Unis. Un exploit qui restera certainement dans les annales du football marocain et l’aventure est loin d’être finie. Il faut savoir, par ailleurs, qu’aucune équipe n’a réalisé le plein de points durant la phase des poules. Une première depuis la Coupe du monde 1994 aux Etats-Unis. Une édition remportée par le Brésil de Romario. Est-ce un signe ? On peut le voir sous cet angle, même si on n’est probablement pas au bout de nos surprises. Visiblement les rotations effectuées par quelques cadors (la France a changé neuf de ses titulaires lors du troisième match et le Brésil toute l’équipe par rapport au premier), leur ont coûté cher et ont quelque peu influé sur les résultats. Des équipes comme l’Allemagne ou l’Uruguay en ont fait les frais, même s’ils ne peuvent s’en prendre qu’à eux-mêmes. En tout cas, le public neutre ne pouvait rêver d’une meilleure trame pour rendre la compétition encore plus attrayante. Il faut dire qu’on s’est rarement ennuyé, même si le scénario a été cruel pour certains pays. Mais c’est ce qui fait le charme du Mondial au demeurant. Dans cette lutte féroce, les Africains ont su tirer leur épingle du jeu en plaçant deux équipes sur cinq en huitièmes de finale. Il s’agit du Maroc et du Sénégal avec lesquels il faudra compter. Leurs adversaires respectivement l’Espagne et l’Angleterre les craignent énormément et à juste titre. Désormais, une nouvelle compétition commence. On espère qu’il y aura encore des exploits, des émotions, mais aussi des matchs indécis et disputés jusqu’au bout. Même si certaines sélections sont toujours favorites, on n’est pas tellement sûr qu’elles aillent au bout. En somme, tout peut arriver dans cette coupe du monde et c’est tant mieux pour le spectacle. Rien n’est écrit à l’avance.

Ali Nezlioui