Crise libyenne-Sellal réaffirme l’engagement de l’Algérie pour une solution politique

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Le Premier ministre Abdelmalek Sellal a affirmé hier que l’Algérie a consenti des efforts et continue de le faire, pour trouver une solution politique qui préserve l’unité et l’intégrité territoriale de la Libye par le biais d’un dialogue national et d’une réconciliation favorisant la mise en œuvre de l’accord du 17 décembre 2015. « La crise en Libye constitue un défi majeur pour nos pays. L’Algérie a consenti des efforts et continue de le faire, pour rapprocher les vues et aller vers une solution politique, la seule à même de préserver l’unité, l’intégrité territoriale et la souveraineté de ce pays à travers un dialogue national et une réconciliation favorisant la mise en oeuvre des accords du 17décembre 2015 », a assuré M. Sellal dans une allocution d’ouverture des travaux de la haute commission mixte algéro-mauritanienne.  Cette position a été déjà mise en évidence par le ministre des Affaires maghrébines, de l’Union africaine et de la Ligue des Etats arabes, Abdelkader Messahel, qui avait réaffirmé  l’approche de l’Algérie concernant le règlement de la crise en Libye, basée sur la solution politique, le dialogue et la réconciliation nationale. A l’issue de sa rencontre avec le représentant spécial du secrétaire général de l’ONU pour la Libye, Chef de la Mission d’Appui des nations unies pour la Libye (MANUL), Martin Kobler, M. Messahel a indiqué que la rencontre qui s’inscrit dans le cadre des concertations permanentes entre l’Algérie et l’ONU, a permis d’évoquer la situation en Libye et les prochains rendez-vous, tels la réunion de Niamey (Niger), prévue le 19 octobre prochain. La rencontre a été une occasion pour réaffirmer l’approche de l’Algérie basée sur une solution politique, le dialogue et la réconciliation nationale pour le règlement de la crise en Libye. Le ministre a relevé l’existence d’indicateurs qui « nous laissent optimistes quant à l’espoir de toutes les parties avec lesquelles nous sommes en contact, de recourir au dialogue national, un dialogue inter-libyens et en Libye loin de toute ingérence étrangère », soulignant que le peuple libyen « est en mesure de résoudre ses problèmes à la faveur d’un véritable dialogue loin de toute ingérence ». A cet effet, il a rappelé la visite du président du Conseil présidentiel du gouvernement d’union nationale libyen Faïez Serradj en Algérie qui avait souligné l’importance de cette question, ajoutant que toutes les autres parties libyennes soutiennent l’idée du dialogue qui demeure incontournable, car permettant a-t-il dit, de réaliser la réconciliation nationale, de préserver de préserver l’unité du peuple libyen, sa souveraineté et sa liberté. M. Messahel a qualifié de « très importante » la 9e réunion des pays voisins de la Libye, prévue au Niger qui débattra du dossier libyen en sus des questions sécuritaires et du terrorisme, constituant désormais un phénomène en Libye et dans les autres pays du voisinage. La rencontre est organisée en signe de solidarité avec la Libye et le Niger qui traverse lui aussi une conjoncture difficile. Récemment, et lors de sa visite officielle à Alger, Faïz Serradj avait salué le rôle de l’Algérie et son soutien constant à la Libye, tout en affirmant que les relations entre les deux pays sont « étroites ».Cette visite a été aussi l’occasion de réaffirmer la position de l’Algérie en faveur du processus de paix engagé dans ce pays et privilégiant la solution politique, le dialogue inclusif et la réconciliation nationale dans le cadre du respect de la souveraineté nationale. La Libye avait salué, par la voix de son ministre des Affaires étrangères, Mohamed Tahar Siala, le soutien permanent et indéfectible de l’Algérie, formulant le souhait de voir l’Algérie jouer un rôle plus important dans l’instauration de la paix et de la stabilité dans ce pays voisin, ravagé par une guerre fratricide depuis la chute du régime de Maâmmar El Kaddafi en 2011. Le chef de la diplomatie algérienne, Ramtane Lamamra avait, pour sa part, réitéré la position de principe de l’Algérie contre l’intervention étrangère et en faveur d’un processus de réconciliation nationale inclusif en Libye, et d’une solution politique à la crise devant émaner des Libyens eux-mêmes. Il avait également affirmé qu’une nouvelle intervention militaire étrangère en Libye ne ferait qu’aggraver la situation du chaos qu’y règne actuellement et créerait plus de tensions et de désastre, mettant l’accent sur la nécessité de privilégier le dialogue politique et la nécessité de soutenir les efforts de l’envoyé spécial de l’ONU. Il avait, en outre, appelé  la communauté internationale à apporter son soutien à la reconstruction de la Libye, affirmant que l’Algérie ne sera pas entraînée dans une aventure militaire en Libye ou ailleurs.