Elections législatives : Les partis appellent à la mobilisation et à la vigilance

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L’activité politique a été marquée ce début de semaine, par des rencontres des états majors pour la préparation des prochaines élections législatives. Dans ce cadre le MSP et le Front de changement ont procédé à la fusion de leurs mouvements en vue de renforcer leur chance aux futures élections. Alors que le parti AHD 54 et El-FADJR EL-DJADID ont confirmé leur participation aux élections de mai prochain.

Fusion MSP-Front du changement : Une conviction et un choix commun

Les présidents du Mouvement de la société pour la paix (MSP) Abderrezak Mokri et du Front du changement Abdelmadjid Menasra ont affirmé hier, à Alger, que «la fusion entre les deux formations politiques procède d’une conviction et d’un choix communs», précisant que cette décision «n’est pas fortuite, elle a été prise il y a plus de trois ans». Lors d’une conférence de presse animée conjointement, Menasra a affirmé, que «cette décision n’intervient pas sous la pression de la loi électorale», précisant qu’il s’agit d’«un acte stratégique qui s’appuie sur les expériences du passé, médite le présent et prépare l’avenir et qui est aussi de nature à réhabiliter le processus politique et électoral». Pour Menasra, la fusion entre les deux partis tend à «servir le pays, à soutenir la démocratie et à présenter aux citoyens une alternative face à l’impasse, la violence et la corruption». Evoquant certains détails concernant cette fusion, il a indiqué, qu’elle passera par trois phases, la première étant la préparation aux prochaines élections législatives pour une participation avec des listes communes sous la bannière du MSP. La deuxième phase, «consensuelle et n’excédant pas une année, verra la tenue d’un congrès consensuel pour la dissolution du Front du changement et son intégration au MSP», a-t-il ajouté. Pour préciser en fin que «la dernière phase sera celle de la tenue d’un congrès démocratique et ordinaire». De son côté, Mokri a salué, «tous ceux qui ont contribué à la réalisation de la fusion entre les deux partis», ajoutant que cette fusion «se veut une réunification des cadres de l’école de cheikh Mahfoud Nahnah et qui jouissent d’une grande compétence». Il a en outre affirmé, que les cadres et militants des deux partis «sont issus de la même école, ils réintègrent leur état naturel et initial après avoir été séparés par les circonstances». «L’Algérie a besoin aujourd’hui de messages d’union, de concorde et d’entraide», a-t-il souligné, précisant que la décision de fusion «a été prise depuis plus de trois ans et n’a été annoncée dans les médias qu’après avoir convenu des principes». Et de préciser que la présidence du mouvement durant la période de transition sera alternée entre les deux parties. Concernant la lettre reçue du Front de la justice et du développement, du mouvement El Binaa El Watani et du mouvement Ennahda qui ont signé récemment le document d’annonce de l’alliance stratégique, Mokri a précisé, que ces partis «ont demandé une rencontre de concertation que nous avons saluée, nous attendons d’en fixer la date pour définir les perspectives de coopération entre nous». A la question de savoir si le MSP comptait intégrer le gouvernement après les Législatives, Mokri a précisé, qu’«il était prématuré d’évoquer la question», affirmant qu’«aucune décision ne peut-être prise à ce sujet, qu’une fois les résultats des élections connus». S’agissant du communiqué de la Coordination des libertés et de la transition démocratique (CLTD) transmis à tous les courants de la classe politique pour «choisir leurs représentants au sein des institutions élues, être présents et assurer le contrôle populaire permanent, notamment à l’approche des échéances électorales», le président du MSP a indiqué, que le communiqué a été signé, par tous les membres de la coordination, annonçant une réunion de la CLTD la semaine prochaine.

PT : Le Parti des travailleurs opte pour la participation

Le Parti des travailleurs (PT) a opté pour la participation aux prochaines élections législatives. L’annonce a été faite par la secrétaire générale Louisa Hanoune, lors d’une conférence de presse qu’elle a animée aujourd’hui, à Zéralda. La première responsable du PT a précisé, qu’il s’agissait d’une décision prise par le comité central sur la base des données relatives à la situation politique, économique et sociale du pays qui ne prêtent pas à l’optimisme. Le comité central a cependant décidé de laisser la session ouverte «pour parer à toute urgence». Le PT souligne, ainsi que sa position vis-à-vis des législatives pourrait être réévaluée en cas de graves chamboulements. «Ces élections législatives vont être décisives pour le pays. Soit elles vont être l’occasion pour notre pays de suivre le chemin de la démocratie, de la paix, du progrès et du développement en respectant la volonté du peuple afin que le problème de la représentativité soit réglé définitivement. Soit ces élections vont faire plonger le pays dans l’instabilité et l’inconnu», a souligné Hanoune, qui affirme que la décision de participer a été prise en tenant compte de «cette situation dangereuse que traverse notre pays et la volonté affichée de poursuivre dans la voie de la médiocrité». Louisa Hanoune estime que la participation aux prochaines législatives est tactique. Elle va constituer un moyen pour poser les préoccupations du peuple, défendre les acquis des travailleurs et proposer les solutions aux multiples problèmes que connaissent les travailleurs et les Algériens en général. Le PT déclare aussi de participer aux législatives pour aider à la mobilisation et faire face à l’anarchie et défendre la démocratie.«Il n’est pas possible de laisser la place aux forces obscures ou à l’oligarchie à l’appétit vorace qui cherche à s’emparer de tous les leviers du pouvoir», a soutenu  Hanoune, qui affirme qu’elle n’est pas naïve et qu’elle sait que rien n’a changé dans la pratique politique du pouvoir.  Enfin Hanoune appelle  les Algériens à se mobiliser pour faire barrage aux «apprentis sorciers» qui veulent semer le chaos pour se servir davantage.

AHD 54 : Une possible alliance partisane

Le président du parti Ahd 54, Fawzi Rebaine a fait état, samedi à Alger, d’un possible recours de sa formation politique à une alliance partisane en prévision des législatives 2017. Lors d’une conférence de presse animée au siège du parti, Rebaine a indiqué, que son parti poursuit les préparatifs de sa participation aux prochaines législatives faisant état d’un possible recours à une alliance partisane en prévision de cette échéance électorale. Le président du parti Ahd 54 n’a néanmoins pas donné de précisions sur les partis avec lesquels cette alliance pourrait être conclue. Concernant la participation aux prochaines législatives, Rebaine a affirmé, que Ahd 54 ne sera pas présent dans toutes les wilayas du pays et ce, a-t-il déclaré, «en raison des moyens financiers limités du parti». Dans le même contexte, il a réitéré que son parti vise à travers cette participation à «présenter des candidats compétents et à barrer la route aux détenteurs de l’argent sale». Au volet économique, le président du parti Ahd 54 a critiqué, la loi de finances dont les dispositions, a-t-il estimé, «auront un impact négatif sur le pouvoir d’achat du citoyen, ainsi que l’absence de projets à même de créer des emplois et partant de réduire le chômage».

El Fadjr El Djadid : «Le dialogue démocratique, seule voie pour sortir de la crise» selon Benbaïbech

Le président du parti El Fadjr El Djadid, Tahar Benbaïbech, a considéré samedi, à M’sila, que le dialogue entre l’ensemble des acteurs politiques dans un cadre démocratique est de nature à sortir le pays de la crise. «Seul le dialogue national conduira à la mobilisation populaire contre les dangers qui menacent le pays de l’intérieur et de l’extérieur», a souligné Benbaïbech au cours d’un meeting populaire à la salle de cinéma EL Hodna en présence des militants et sympathisants de son parti. Le président d’El Fadjr El Djadid a considéré, que l’Algérie est «menacée au vu de la situation prévalant dans des pays voisins». El Fadjr El Djadid participera aux prochaines élections, de son avis, offrent une opportunité pour «le rétablissement de la confiance populaire dans les institutions de l’Etat».