Equipes nationales: La cruelle réalité des jeunes sélections

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Retour au point zéro pour les équipes nationales des petites catégories. Les Verts ont vécu une semaine cauchemardesque avec d’abord l’élimination des U 20 des éliminatoires de la CAN, en terminant bons derniers du Tournoi de l’UNAF auquel ont participé également, la Tunisie, le Maroc et la Libye.

Les U23, de leur côté, ont sérieusement compromis leurs chances de qualification, après leur déroute  à Kinshasa face à leurs homologues de la RD Congo (4-1) au match aller comptant pour le 2e tour des éliminatoires de la Coupe d’Afrique des nations CAN-2023. Un tournoi qualificatif aux prochains JO à Paris, faut-il le rappeler. Il leur faudra un véritable miracle à l’occasion de la seconde manche, programmée ce samedi au stade du 8-Mai-1945 à Sétif (18h00). Au-delà de ces contre-performances affligeantes, c’est tout le système de formation chez nous qui est remis en cause. Pourtant avec l’émergence de l’école du Paradou qui a fait ses preuves et des académies de la FAF, récemment, on croyait qu’on était sur la bonne voie pour redorer le blason des jeunes catégories longtemps délaissées et livrées à leur sort. Mais on se rend compte que les techniciens qui chapeautent nos sélections, comptent plus sur les joueurs formés en Europe que sur le produit local. En effet, nos équipes de jeunes sont formées essentiellement par des Algériens formés et évoluant sur le Vieux Continent. Si cette politique a porté ses fruits chez les seniors, ce n’est hélas pas le cas chez les petites catégories. Visiblement, les jeunes venus de l’étranger ont du mal à s’exprimer pleinement une fois en Afrique. Cela prouve aussi que nos techniciens cherchent la facilité en sélectionnant les «Européens», au lieu d’essayer de ratisser large pour faire émerger de jeunes talents du cru. Des techniciens au demeurant très contestés, car n’ayant fait leurs preuves nulle part avant d’être désignés à la tête de ces sélections. L’élimination des U20 et la mise en difficulté des U23 nous interpellent au plus haut point, surtout après la désillusion du Mondial. Les défaites et autres déceptions s’enchaînent, ces derniers temps, au point de jeter un sérieux doute sur l’avenir de notre football. Visiblement, il n’y a aucun travail de fond qui est entrepris au niveau de la DTN. Une DTN qui travaille dans le provisoire sans aucune perspective ni vision. Elle navigue à vue, sachant que toute l’attention et les tous les efforts sont consentis uniquement au profit de l’équipe première, pour éviter de s’attirer la vindicte populaire. On croyait qu’avec le rappel du contingent européen, on pouvait masquer les carences et les négligences constatées au niveau de la formation chez nous. Mais à présent, il n’y a plus d’arbre qui cache la forêt. Il est temps que tout le monde, que ce soit au niveau de la FAF ou bien chez les techniciens et les clubs, assume sa part de responsabilité dans ces échecs répétés. Cela ne peut pas durer ainsi, à moins qu’on accepte notre funeste sort.

Ali Nezlioui