Finale aller de la Coupe de la CAF – MOB 1-1 TP Mazembe : Les Corbeaux donnent des regrets aux Crabes

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    Finale aller de la Coupe de la CAF Photo : Slimane Lotfi ©

    Mené au score contre le cours du jeu, le MO Béjaïa a limité la casse en égalisant en seconde période face au TP Mazembe (1-1) ce samedi à Blida en finale aller de la Coupe de la CAF. Mais les Algériens pourront regretter leurs occasions manquées, car les Corbeaux de Lubumbashi sont désormais en position favorable avant de disputer la manche retour à domicile dimanche prochain.

    Bonne opération pour le TP Mazembe ! Bien que rejoints au score, les Corbeaux de Lubumbashi sont repartis de Blida avec un match nul (1-1) qui fait leurs affaires face au MO Béjaïa en finale aller de la Coupe de la CAF. Pas du tout paralysés par l’enjeu de cette affiche pour leur première participation à une compétition continentale, les hommes de Nasser Sandjak prenaient la rencontre à leur avantage. Lancé en profondeur, Betorangal obtenait la première grosse occasion du match en se présentant seul face à Ghohouo, mais l’attaquant franco-tchadien temporisait trop et le gardien ivoirien sortait parfaitement dans ses pieds. La reprise de Khadir s’envolait ensuite juste au dessus du cadre. Globalement peu dangereux, le TPM réalisait pourtant un petit hold-up en ouvrant le score juste avant la pause. Sur une interception de Mpeko, Assalé était lancé en profondeur. Devançant Baouali, l’Ivoirien s’en allait seul dans la surface adverse avant d’être fauché par Rahmani, le gardien algérien. L’arbitre sifflait logiquement penalty et Bolingi se chargeait de transformer la sentence sur une frappe au sol insuffisamment détournée par Rahmani (0-1, 43e sp). Débridée après ce but, la partie s’animait au retour des vestiaires. Les Crabes réagissent d’entrée, mais Yaya croisait trop sa frappe. Les hommes d’Hubert Velud répondaient au tac-au-tac et Baouali n’était pas loin de tromper son propre gardien sur une tête qui finissait sur le poteau. Puis le portier algérien détournait une frappe d’Assalé, avant que Bolingi ne manque sa reprise en pleine surface… Derrière, le match était brièvement interrompu pour des jets de fumigènes dont certains lancés jusque sur le terrain ! Le MOB semblait alors très mal engagé. Mais son capitaine Yaya le tirait d’affaire en égalisant sur un coup-franc magnifique en pleine lucarne (1-1, 66e). Revigorés après ce but, les locaux se créaient plusieurs belles occasions, mais Yaya vendangeait à deux reprises. D’abord, en frappant sur Ghohouo après un raté de Coulibaly, puis en manquant le cadre après un rush… De quoi donner des regrets aux Kabyles car ce résultat les place en position défavorable avant la finale retour dimanche prochain à Lubumbashi où ils seront dans l’obligation de marquer.

    Déclarations de fin de match

    Nacer Sendjak (entraîneur/MOB) : «Je suis fier de mes joueurs qui ont tenu tête à l’ogre africain»

    «D’abord, je tiens à dire que nous avons fait le bon choix de jouer cette finale à Blida, beaucoup de gens nous ont contesté. Mais au vu de ce que nous avons produit en seconde période, j’estime  que nous avons fait honneur au football algérien. Malheureusement, nous avons commis une erreur juste avant la mi-temps que l’adversaire a exploitée à 100%. Ce but nous a perturbés, mais on est bien revenus en seconde période. L’équipe a montré de belle choses, et si nous parvenons à reproduire cela au match retour, y a de quoi être optimiste».   Pour notre première participation à une compétition africaine, nous avons eu   à affronter  le TP Mazembe, quintuple champion d’Afrique. Une affiche déséquilibrée en apparence  car nous étions considérés comme étant la toute petite équipe africaine de cette compétition. Nous sommes  le Petit Poucet qui a défié l’ogre africain». Et de poursuivre : «Nous avons  joué à Blida dans un stade où nous n’avions pas l’habitude d’évoluer. La pression était très forte sur les épaules de mes joueurs, mais ils se sont montrés très concentrés sur le terrain, et n’était la malheureuse   maladresse  sur le penalty on aurait surement aspiré à mieux. Bref, ceci étant à présent  on sait de quoi nous sommes capables car il ya une autre manche à Lubumbashi. Il termine en disant qu’«une finale est un match complètement différent des autres et nous nous  devrions de faire mieux au retour et pourquoi pas revenir avec le trophée».

    Hubert Velud (ent/TP Mazembe) : «Il faudra rester vigilant à Lubumbashi»

    «On est tombé sur une bonne équipe du MOB qui a cru en ses chances jusqu’au bout. Ils nous ont posé beaucoup de problèmes, notamment en deuxième mi-temps. Heureusement qu’on a bien débuté la rencontre en marquant ce but qui vaut son pesant d’or. Repartir avec ce résultat est de bon augure d’autant que la finale retour sera chez nous. Il faudra rester vigilants face au MOB qui possède des attaquants mobiles qui jouent bien  en contre, d’où la nécessité de rester sur nos gardes».

    Faouzi Yaya (attaquant/MOB) : «Nous allons à Lubumbashi pour jouer crânement nos chances»

    «Nous avons fourni une belle prestation, mais le résultat n’a pas suivi, c’est rageant au vu de notre domination. Nous prenons un but à un moment difficile de la partie, mais cela ne nous a pas empêché d’égaliser. Nous aurions pu marquer d’autres buts, mais on a manqué de réussite. Rien n’est encore joué, nous allons à Lubumbashi pour jouer crânement nos chances et pourquoi pas revenir avec le trophée».

    Chamseddine Rahmani (gardien de but/MOB) : «Bien gérer la seconde manche si i nous voulons entrer dans l’historie»

    «Nous n’avons pas à rougir de ce résultat face à une très bonne équipe du TP Mazembe qui recèle 17 internationaux. Je pense que nous avons laissé filer une belle occasion de gagner cette finale aller, mais rien n’est encore joué. Il reste une seconde manche qu’on doit bien gérer si nous voulons entrer dans l’historie».

    Koffi Kouamé (milieu du terrain/TP Mazembe) :

    «C’est un très bon résultat pour nous, à condition de le confirmer chez nous à Lubumbashi. Il faudra bien finir le travail. Nous ne sommes désormais qu’à un match du sacre, à nous d’aller le chercher».

    B.N.