Hamid Grine insiste sur une information sûre et fiable

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 Depuis Tlemcen où il a procédé hier à l’ouverture de la 13ème conférence de formation « Connaitre les médias, le citoyen a droit à une information fiable », organisée par son département ministériel, ministère de la Communication, Hamid Grine, est revenu sur
les objectifs visés par l’organisation de telles conférences à travers le territoire national. « C’est un moyen qui permet au citoyen de disposer d’éléments lui permettant d’accéder à une information sûre et fiable », a-t-il indiqué, tout en rappelant que depuis janvier 2014 à ce jour, plus de 40 conférences dont une trentaine académiques assurées notamment par des experts étrangers, ont été organisées. Il a annoncé, par la même occasion, que 2017 sera l’année de la Télévision numérique terrestre (TNT) à travers le renforcement des moyens technologiques et l’extension de la zone de couverture, estimée actuellement à 85 % du territoire national. « Tous les moyens humains et les équipements matériels seront mobilisés pour généraliser la TNT à travers tout le territoire national », a assuré le ministre, précisant que le retard enregistré dans le développement de la TNT par l’indisponibilité au niveau local des équipements et des matériels nécessaires à cette opération. Dans ce contexte, il a appelé les opérateurs à investir ce créneau pour assurer la disponibilité de ces équipements sur le marché national. Le même responsable a annoncé que ce taux atteindra les 95 % tout
en mettant en exergue les avantages et les services qu’offre la TNT au téléspectateur.
Pour Hamid Grine, la professionnalisation de la presse nationale s’inscrit dans le cadre de la stratégie du président de la République M. Abdelaziz Bouteflika, affirmant, à ce titre, que « nous allons poursuivre les efforts dans la formation des journalistes et les métiers de la presse en général, pour en faire un véritable outil de développement du pays et son image à l’étranger ». Cette rencontre de formation, qui intervient après celles initiées auparavant à Constantine, Oran et Annaba, a pour objectif la création d’un contact entre les professionnels de la presse, les lecteurs, les auditeurs ainsi que les téléspectateurs, a indiqué M.Grine, soulignant que depuis « le début de ce cycle de formation, qui vient en concrétisation de la stratégie du Président de la République, on constate une nette réduction de la diffamation et de l’injure à travers plusieurs supports médiatiques ». Ces rencontres de formation, initiées par le ministère de la Communication, permettent aux citoyens de distinguer l’information diffamatoire et insultante de celle qui est fiable et crédible, a-t-il précisé.
Hamid Grine avait déjà appelé les journalistes à observer les règles de déontologie de presse et s’écarter des discours pessimistes de nature à démoraliser et décourager le citoyen, soulignant que le journaliste « doit observer les règles d’éthique professionnelle et s’écarter des discours pessimistes et alarmistes de nature à démoraliser le citoyen ».
Le citoyen algérien a le droit à une information fiable et objective, a insisté le ministre, rappelant les sessions de formation destinées à différentes catégories de la société civile en tant que consommateur d’information.
Pour le ministre, il n’y a pas de différence entre les journalistes du secteur public et ceux de la presse privée. Le premier responsable du secteur a pointé du doigt les organes de presse qui n’accordent pas l’intérêt qu’il faut à la formation continue de leurs journalistes en dépit des mécanismes juridiques qui prévoient l’obligation de consacrer 2% des ressources financières de l’établissement à la formation. Le ministre avait réitéré également son appel au respect de l’éthique et la déontologie du travail, invitant les journalistes à mener leur travail de « manière professionnelle » et éviter, en particulier, « la manipulation et le sensationnel ».
En accentuant son appréciation du niveau de professionnalisme auquel la presse est parvenue aujourd’hui, le ministre de la Communication a relevé la nécessité d’aller vers plus d’éthique, plus de déontologie et plus de professionnalisme. Il en a voulu pour principal symptôme la fâcheuse tendance de la presse algérienne à chercher constamment le sensationnel aux dépens de l’information, le scoop aux dépens de l’exactitude. Un réflexe qui fait parfois, a-t-il dit, manquer à cette presse des occasions de servir la cause de son pays à l’international, en relevant des faits positifs qui valorisent l’Algérie aux yeux du monde.
Il avait mis, à cet effet, l’accent sur l’importance de s’assurer de l’information et de vérifier sa source, exhortant, notamment, les chaînes de télévision à ne pas tomber dans le sensationnel et à ne pas diffuser une information sans la vérifier, juste pour avoir un scoop, au vu de l’influence que peuvent avoir les médias lourds sur l’opinion publique.
M. Grine a expliqué, dans ce sens, que son département œuvrait à mener un travail de formation et de sensibilisation en direction des journalistes en vue de parvenir à donner une information apaisante.