Industrie navale: 60 projets lancés à partir du 2e semestre 2021

0
673
Le ministre de la Pêche et des productions halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi.

Une soixantaine de projets dans le domaine de la construction et la réparation navales devraient être lancés à partir du 2e semestre 2021, a annoncé, hier à Alger, le ministre de la Pêche et des productions halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi.

S’ exprimant lors d’une rencontre organisée conjointement avec le ministre de l’Industrie, Mohamed Bacha, sur l’accompagnement des porteurs de projets dans le domaine de la construction, la rénovation et la maintenance des bateaux de pêche, Ferroukhi a fait part de 60 intentions de projets d’investissement de la part d’opérateurs publics et privés qui se sont inscrits sur la plateforme numérique dédiée au recueil des données concernant les projets relatifs à cette activité. «Notre mission consiste à aider ces opérateurs à se positionner dans l’activité de l’industrie navale notamment dans ses axes consacrés au développement de l’industrie nationale de construction et de réparation navales et la promotion des activités de la pêche au large, en leur apportant les facilitations financières et administratives qui leur permettent d’être opérationnelles à partir du deuxième semestre de l’année en cours», a-t-il assuré. Dans ce contexte, le ministre a affirmé qu’un processus a déjà été mis en place avec le ministère de l’Industrie pour intégrer cet effort dans la stratégie industrielle, basée sur les principes de la valorisation des ressources locales et le développement du tissu industriel national.

«C’est un grand projet intégré qui ouvrira grand les portes aux opérateurs de l’industrie navale ainsi qu’aux sous-traitants», a-t-il promis, en assurant que son secteur mettra les conditions qu’il faut pour concrétiser ces projets «le plus vite possible». En outre, il a affirmée que les porteurs de ces projets pourraient faire appel aux partenaires étrangers pour bénéficier du transfert technologique et du savoir-faire. Par ailleurs, le lancement de ces activités impliquent les experts, les bureaux d’études, et les instituts spécialisés, tels l’Institut d’architecture naval d’Oran, afin de réaliser des bateaux de pêche répondant aux normes internationales. «Nous sommes très exigeants sur les aspects de la sécurité et de la qualité des bateaux, d’autant que la plus grande partie de ces navires vont naviguer au large et dans les océans», a-t-il souligné. À ses côtés, le ministère de l’Industrie Mohamed Bacha, a affirmé que son département, prépare, en collaboration avec le ministère de la Pêche, une feuille de route définissant de façon concrète l’entreprenariat dans l’industrie navale et les parties institutionnelles devant accompagner ce créneau.

Il a précisé que cette feuille de route servirait de plateforme pour identifier d’une manière précise les indicateurs de performance escomptés des opérateurs et d’identifier, en parallèle, les insuffisances et les mesures à prendre pour rattraper le retard et relancer cette activité qui était assez développée en Algérie dans les années 80. Bacha a également fait valoir l’apport attendu de son secteur à cette industrie en termes de normalisation, de certification et d’encouragement des innovateurs.

Le ministère a assuré, en outre, son engagement à contribuer de manière effective dans l’assainissement du climat des affaires pour les porteurs de projets notamment à travers les facilitations administratives et la lutte contre les contraintes bureaucratiques qui freinent la relance de cette activité. En marge de la rencontre, deux accords ont été conclus. Il s’agit d’un accord cadre entre les ministères de la Pêche et des Productions halieutiques et de l’Industrie et d’un accord entre la Chambre algérienne de la Pêche et de l’Aquaculture (CAPA) et le Groupe public des Industries mécaniques, portant coopération dans les différents domaines de la construction navale et la rénovation. Outre les porteurs de projet, cette rencontre, tenue au siège du ministère de la Pêche et des productions halieutiques, a vu la participation des représentants des organismes spécialisés dans le financement et l’assurance des investissements, ainsi que des experts et des chercheurs.