Infrastructures sportives: L’Algérie rattrape (un peu) son retard

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A l’occasion du CHAN, on se rend compte que l’Algérie possède désormais de belles infrastructures.  La mise en service des stades de Baraki et d’Oran ont permis au secteur de rattraper un peu son retard dans ce secteur,  même si le fossé n’est pas encore comblé avec nos voisins qui possèdent encore une longueur d’avance sur nous dans ce domaine.

On pense notamment au Maroc et à l’Egypte. Mais, il n’y a rien de rédhibitoire. On a prouvé qu’avec un bon investissement et plus d’efforts, on peut se mettre au diapason. C’est la condition sine qua non pour pouvoir prétendre organiser les grands événements sportifs. L’Algérie qui était à la pointe du développement dans ce secteur dans les années, a perdu son leadership au fil des ans à cause de l’absence d’une politique sportive claire en adéquation avec les exigences actuelles en matière d’infrastructures. Les responsables avaient d’autres priorités durant les dernières décennies, ils ne jugeaient pas utile le renouvellement des enceintes sportives, au moment où les anciennes ne répondaient plus aux normes modernes.  Du coup, l’Algérie s’est retrouvée à la traîne sur ce plan se faisant dépasser par des pays qui ont fait du sport un moyen important pour promouvoir l’image de marque de leurs pays à l’international. C’est ce qu’ont bien compris les dirigeants des pays du Golfe, comme on a pu le constater avec le Qatar qui a ébahi le monde avec ses stades modernes. L’Algérie, longtemps à la traîne, semble se réveiller enfin pour rattraper le train du développement. En plus des deux joyaux, Nelson-Mandela à Alger et Miloud-Hadefi à Oran, elle a également entrepris l’opération de rénovation d’autres stades comme celui d’Annaba et de Constantine. Ces deux derniers sont de nouveau opérationnels, en attendant le temple du 5-Juillet qui devrait lui aussi bénéficier d’une prise en charge dans les mois à venir pour sa remise à neuf. Un projet ambitieux lui est réservé, selon les responsables, avec la couverture de toutes ses tribunes entre autres.  Il y a également la réception bientôt d’un nouveau stade, celui de Douéra qui permettra de diminuer la pression au niveau de la capitale, surtout que les clubs de l’Algérois souffrent depuis longtemps du manque d’infrastructures. Maintenant, il s’agit de préserver ces précieux stades et de les renforcer, car il est impératif de les sauvegarder. On pense notamment à l’état des pelouses qui ont tendance à se détériorer rapidement chez nous. Le vrai football se joue sur du bon gazon naturel, c’est pour cette raison qu’il faut acquérir les meilleures techniques pour l’entretenir. Cela nécessite par ailleurs des moyens conséquents que l’Etat doit consentir, si on veut rivaliser avec les autres dans ce domaine. Le plus dur est certainement à venir, car il est bien d’avoir de beaux stades, mais a-t-on la volonté et le savoir pour les préserver ? Seul l’avenir nous le dira.

Ali Nezlioui