La Russie dans le collimateur

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L’assassinat en direct de l’ambassadeur russe en Turquie pose de nombreuse questions et la seule réponse évidente, est que cet acte relève de la vengeance d’une nébuleuse qui a très mal admis sa défaite en Syrie, comme l’a souligné Vladimir Poutine lui-même. L’Etat turc n’ayant aucun intérêt à se mettre à dos la puissante Russie, toute tentative de lui coller cet odieux assassinat sur le dos, n’est que pure spéculation de parties dont le dessein est de dresser les deux pays l’un contre l’autre et de défaire une alliance qui ne plait pas à tout le monde. C’est que ce conflit syrien a dévoilé un rapport de forces jusque là insoupçonné : la Russie que l’on a trop vite enterrée, criant à la fin de la guerre froide et à la seule suprématie des Etats-Unis sur le monde, a réussi un formidable come-back sur la scène politique mondiale. Beaucoup « d’observateurs » et d’experts en analyses politiques avaient attribué le retour de la Russie à la guerre du Moyen-Orient et particulièrement à son implication dans le conflit syrien. Alors que le renouveau avait eu lieu bien avant et peu à peu, «l’ours polaire» a commencé à récupérer le chemin perdu, tenant tête à la toute puissante américaine. Laquelle avait fait des ravages notamment lorsque le criminel de guerre Georges Bush a dévasté l’Irak après  l’Afghanistan. Il n’y avait personne ni force en face pour freiner ses ardeurs assassines. Aujourd’hui tout ce que compte l’occident comme intelligentsia et médias, tombent à bras raccourcis sur Vladimir Poutine devenu «criminel de guerre» alors que les Bush père et fils ainsi que Nicolas Sarkozy « destructor» de la Libye, coulent des jours paisibles sans être inquiétés le moins du monde. Ainsi nous assistons à une campagne médiatique digne des années terribles de l’antisoviétisme primaire et le pays de Tolstoï est accablé de tous les maux alors que les Etats-Unis et les pays suivistes de l’Otan, ont déclenché les guerres les plus meurtrières de l’histoire.