Le ministre de l’Intérieur l’a souligné jeudi dernier: L’Etat déterminé à faire face à toutes formes de criminalité et de violence

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Lors d’une séance plénière consacrée aux questions orales jeudi dernier à l’APN, le ministre de l’Intérieur, des Collectivités locales et de l’Aménagement du territoire, Brahim Merad, s’est montré catégorique en ce qui concerne la lutte contre toutes les formes de criminalité et de violence qui ne cessent de prendre de l’ampleur, notamment en milieu urbain.

Il a tenu à rassurer à propos de la couverture sécuritaire au niveau des nouvelles cités résidentielles, précisant  que les services de sécurité consentent davantage d’efforts pour assurer la quiétude de la population à travers l’augmentation du niveau de couverture sécuritaire et le renforcement de la présence de leurs unités dans les zones urbaines relevant de leur compétence territoriale. Il a en outre souligné la nécessité de la conjugaison des efforts de toutes les franges de la société en vue d’assurer la sécurité et la tranquillité et faire face à toutes formes de violence qui peuvent être enregistrées, notamment dans les nouvelles agglomérations. Alors que l’Etat consent tous les efforts nécessaires pour améliorer le cadre de vie des citoyens, certains responsables continuent toujours de faire la sourde oreille aux préoccupations des citoyens et à leurs doléances. C’est la raison pour laquelle, un suivi permanent sur le terrain doit être effectué pour répondre aux préoccupations soulevées, un aspect sur lequel s’est longuement attardé le ministre de l’Intérieur qui a tenu à saluer le rôle des acteurs de la société civile, étant un trait d’union entre le citoyen et les institutions de l’Etat, ajoutant que les efforts se poursuivent afin d’en faire une force de proposition pour une meilleure prise en charge des préoccupations des citoyens.

Il s’agit de la nécessité pour les responsables de recevoir les citoyens pour écouter leurs préoccupations et d’œuvrer au règlement de leurs problèmes. Ceci, d’autant plus que les collectivités locales sont appelées à s’acquitter pleinement de leur rôle, dans la mesure où le citoyen demeure la base de toute décision. Pour sa part, le médiateur de la République, Madjid Ammour, a annoncé le lancement prochain d’une application pour suivre le processus de prise en charge des préoccupations et doléances des citoyens enregistrées à travers les différentes administrations, et ce, dans l’objectif d’améliorer la performance du service public. Lors d’une visite à plusieurs services publics des wilayas d’Alger et de Tipasa, M. Ammour a expliqué que cette application visait «le suivi du processus de traitement des préoccupations et doléances des citoyens inscrites dans les registres des différents bureaux d’accueil des services administratifs». Pour ce faire, il a appelé les citoyens à «contribuer à cet effort en inscrivant leurs préoccupations dans les registres de doléances», estimant que le suivi de ces dernières «se fera quotidiennement, de sorte à évaluer en permanence la qualité du service public fournie au citoyen». «La conception de cette application s’inscrit dans le cadre d’une série de mesures mises en place pour une prise en charge optimale des préoccupations des citoyens, et ce, en concrétisation des instructions du président de la République,  Abdelmadjid Tebboune», a-t-il affirmé, mettant l’accent sur la grande importance et le souci que le Président Tebboune accordait à cette question. Echangeant avec les responsables des administrations auxquelles il s’est rendu, à l’instar du service de l’état civil de la commune de Zéralda, M. Ammour a insisté sur «l’impératif d’assurer les conditions appropriées pour accueillir les citoyens et écouter leurs préoccupations». A cette occasion, M. Ammour s’est rendu au bureau de poste de la même commune, où il a souligné l’impératif de mettre un registre de suggestions et de doléances à la disposition des citoyens, afin de leur permettre de noter leurs remarques, «garantissant ainsi le principe de transparence dans le service public et évaluer sa performance».

Pour rappel, lors de la dernière rencontre gouvernement-walis, le chef de l’Etat avait donné des instructions fermes aux responsables au niveau local à l’effet de se pencher, de manière sérieuse et efficace, sur les attentes, les problèmes et autres préoccupations soulevés par les citoyens dans les différentes régions du pays. Le chef de l’Etat, faut-il le rappeler, avait maintes fois souligné qu’en dépit de la nouvelle conjoncture dictée par les répercussions néfastes sur l’économie du pays, l’Etat ne compte pas lésiner sur les moyens et les ressources afin de faire redémarrer la machine de production, tout en veillant à la préservation du caractère social de l’Etat Il avait aussi rappelé que les attentes sociales légitimes exprimées par les populations, demeurent au centre des préoccupations de l’Etat et seront satisfaites à travers les projets qui sont en cours de réalisation et ceux encore en voie d’être lancés. C’est dans cette optique que s’inscrit la nouvelle démarche des pouvoirs publics visant à permettre une véritable relance de la machine de production économique, tout en veillant à maintenir et préserver le pouvoir d’achat des citoyens.

Le Président Tebboune avait annoncé plusieurs décisions à caractère socioéconomique, dont la consolidation de l’arsenal juridique de lutte contre la corruption, tout en s’engageant à protéger les responsables intègres, précisant que cette entreprise sera confortée par un dispositif juridique spécial. Pour protéger le citoyen et préserver sa dignité, le président de la République a donné des instructions pour l’élaboration de textes de loi criminalisant la spéculation sur les produits de base, annonçant, par ailleurs, l’entrée en vigueur, dans les deux prochains mois, de l’allocation chômage dans le cadre de la loi de finances 2022. A cet effet, les recommandations qui ont été adoptées à la fin de cette rencontre vont constituer une feuille de route pour les réformes que le gouvernement compte  entreprendre au cours de la prochaine étape.

T. Benslimane