Le président de la République préside un Haut Conseil de sécurité restreint: La sécurité des frontières, une priorité absolue de l’Etat

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En présidant jeudi dernier un Haut Conseil de sécurité restreint consacrée à la situation générale dans le pays, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, en sa qualité également de chef suprême des Forces armées et ministre de la Défense nationale, aura prouvé, encore une fois, toute l’importance qu’il accorde à la sécurité de nos frontières, une question de priorité absolue pour l’Etat.

Pour de nombreux spécialistes dans les questions sécuritaires, il s’agit d’une nouvelle approche basée sur une doctrine de sécurité forgée selon un schéma de menaces d’origine étatique pour faire face aux attaques pilotées par des parties connues et d’autres occultes pour déstabiliser l’Algérie et son institution militaire en semant les graines de la méfiance au sein de la société et en entamant la confiance entre le peuple et l’armée. L’objectif est d’affaiblir l’Etat, en ce sens que l’Armée est son élément de force. Partant de ce postulat, le président de la République avait affirmé que «nous continuerons, avec l’appui de notre Armée nationale populaire, sur notre voie avec une volonté inébranlable pour permettre à l’Algérie d’occuper la place qui lui sied, sur les plans régional et international». Le chef de l’Etat avait tenu à rappeler que l’Armée algérienne est «une armée pacifique, mais défend ardemment l’Algérie et gare à quiconque oserait l’attaquer». Il avait souligné la nécessité d’unifier les rangs et de se tourner vers l’avenir et faire de la cohésion des enfants d’Algérie avec son Armée une force unifiée capable de relever les défis. Forte de son peuple et de son armée, l’Algérie s’est lancée vers les perspectives d’édification des institutions de l’Etat tracées par le président de la République pour l’édification des institutions de l’Etat sur des bases solides, loin des soupçons et des insuffisances, ont affirmé de nombreux observateurs pour qui la consolidation du front interne constitue la seule et meilleure voie pour mettre en échec toutes les tentatives de déstabilisation du pays et les ingérences étrangères dans ses affaires internes. Il faut dire que face aux multiples tentatives de déstabilisation qui guettent le pays ces derniers temps, les forces de l’ANP, habituées à appréhender les risques et menaces venant de tous les coins de nos vastes frontières, sont prêtes à mettre en échec toutes ces tentatives et riposter à toutes menaces liées au terrorisme, au crime organisé et à la prolifération et la circulation des armes. L’Algérie a appris à compter sur ses propres moyens et cela fait d’elle l’un des pays les plus engagés dans la sécurité régionale dans un environnement à forte activité terroriste. A cet égard, la gravité de la situation dans les pays voisins a mis les frontières de l’Algérie dans une situation très préoccupante exigeant une grande vigilance de la part de l’ANP pour garantir la sécurité du pays et protéger l’intégrité du territoire national. Le contexte actuel est très compliqué suite aux conditions difficiles que traverse la région. Cela impose une vigilance permanente et un déploiement rigoureux et exige des éléments de l’ANP d’être omniprésents et sur tous les fronts à l’intérieur du pays pour faire face aux groupuscules terroristes résiduels ainsi que sur la bande frontalière. Récemment, le général d’armée Saïd Chanegriha, chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP) a prononcé une allocution à travers laquelle il a souligné que «les guerres modernes que connaît le monde d’aujourd’hui sont totalement différentes des guerres précédentes, ce qui a amené l’Armée nationale populaire à porter une attention particulière à deux aspects vitaux, à savoir la dotation en matériels modernes et la formation d’une ressource humaine qualifiée». En effet, dira-t-il, «nous assistons à des guerres qui évoluent à une vitesse effrénée, faisant de celui qui ne peut en suivre le rythme, ou s’y adapter sur les plans raisonnement, planification et virtuosité combative, une proie facile des ennemis et à la portée de leurs attaques et complots.

En témoignent les multiples exemples vécus à travers le monde». Partant de là, «nous étions et demeurons d’une conviction ferme que l’effort consenti dans le domaine de l’acquisition de différents types d’armements et de matériel moderne et à la pointe de la technologie ne saurait atteindre sa finalité s’il n’était pas mis entre des mains qualifiées, pouvant exploiter parfaitement ses capacités techniques et technologiques», a relevé le général d’armée, précisant que «c’est dans cette optique que s’inscrivent nos efforts lors des dernières années, afin de porter en permanence l’attention nécessaire à ces deux composantes interdépendantes, et de toujours veiller à ce que les personnels militaires accordent à cet aspect l’intérêt qu’il lui sied». Il a exhorté, dans ce sillage, les cadres de l’Ecole supérieure de guerre à encourager les officiers stagiaires à enrichir en permanence leur capital de connaissance, aussi bien grâce à la lecture qu’à travers la valorisation de leurs expériences acquises sur le terrain. «L’attention que je vous exhorte à porter, particulièrement en tant que cadres de l’Ecole supérieure de guerre, est de veiller à ce que les officiers stagiaires ne se contentent pas uniquement des cursus d’enseignement et de formation programmés, mais aient la ferme volonté d’enrichir leur capital de connaissances spécialisées et générales, aussi bien grâce à la lecture qu’à travers la valorisation des expériences acquises sur le terrain», a-t-il souligné. En effet, a-t-il ajouté, «la véritable école est celle de la vie professionnelle, qui inculquera aux cadres militaires supérieurs les qualités d’intelligence et de perspicacité, lors de la manipulation des armes, du matériel et des divers types d’équipements mis à disposition, notamment ceux engagés récemment dans le corps de bataille, de manière à pouvoir s’adapter rapidement et efficacement aux nouvelles situations». Le général d’armée a également insisté sur l’importance de la volonté, de la persévérance pour la réussite, et de la force d’être convaincu de la victoire chez les futurs cadres de l’Armée nationale populaire. «Toutefois, le succès ne peut être réalisé sans une volonté et une détermination à toute épreuve. À ce titre, la volonté n’est pas celle de viser la victoire uniquement, mais d’avoir également la conviction absolue de pouvoir l’emporter», a-t-il affirmé. «Tel est le sens professionnel et patriotique pour lequel je me bats sans relâche, afin que les esprits et les cœurs de l’ensemble des personnels de l’ANP en soient imprégnés, et grâce auquel notre Armée mènera à bien ses missions constitutionnelles et avec lequel le peuple algérien sera rassuré sur son présent et son avenir, quels que soient les défis à relever ou l’ampleur des enjeux à remporter».

Il avait également mis en garde contre les organisations subversives qui mettent à profit les moyens technologiques développés à des fins d’espionnage et de subversion et tentent de créer des situations de crise et de chaos. Dans ce cadre, «les organisations subversives mettent à profit les moyens technologiques développés, considérés comme des armes dangereuses, à des fins d’espionnage et de subversion, qui ciblent particulièrement les systèmes informatiques des secteurs gouvernementaux sensibles, et ce, pour tenter de créer des situations de crise et de chaos et briser le lien étroit qui unit le peuple à ses institutions», a averti le chef d’état-major de l’ANP.

T. Benslimane