C’est une tradition importée et qui arrange bien des ménages et des petites bourses. Les soldes sont devenues depuis de nombreuses années un rendez-vous incontournable qui fait la clientèle prendre d’assaut les boutiques des grandes marques, nombreuses à s’être installées en Algérie. On les trouve sur les grands boulevards et dans les grandes surfaces, annonçant sur leurs vitrines des soldes allant jusqu’à 50%. Même de simples commerçants leur emboitent le pas et saisissent l’aubaine pour écouler une marchandise qui date et qui n’a pas trouvé preneur. Mais la grosse arnaque est du côté des grandes marques où la déception des clients est réelle quand ils se rendent compte qu’en guise de grosses remises, ils ont droit à de toutes petites ristournes. D’autant plus que rien n’indique que le prix initial affiché et qui est revu à la baisse, est réel. Les soldes sont aussi l’occasion de parler de la configuration commerciale nationale qui, en réalité, n’obéit à aucune règle hormis celle de la recherche exclusive du profit immédiat. Les commerçants toutes branches confondues veulent récupérer leurs investissements dans l’immédiat et n’ont pas cette culture du profit à long terme. Il n’y a qu’à voir comment bien avant l’entrée en vigueur de la loi de finances 2017 qui annonçait une augmentation du prix de nombreux produits, les commerçants se sont empressés de pratiquer cette hausse sous prétexte qu’elle a été décidée en haut lieu. En temps normal, les prix ne sont jamais les mêmes dans deux supérettes voisines. L’astuce consiste à baisser le prix de trois ou quatre produits pour se faire une réputation de commerce pas cher, et de taxer lourdement le reste de la marchandise. C’est que face à une demande de plus en plus importante des ménages, les commerçants sont toujours en avance d’une astuce. Comme ces soldes qui permettent de liquider une grosse partie des stocks.
