Libye: «Ma première priorité est l’organisation des élections générales», souligne Abdoulaye Bathily

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Le nouvel émissaire du SG de l’ONU pour la Libye, Abdoulaye Bathily, a indiqué que sa première priorité est de déterminer une voie consensuelle à même de permettre l’organisation, le plus tôt possible, des élections générales à partir d’un cadre constitutionnel solide.

Soulignant, en outre, que la consolidation de la stabilité en Libye et la réunification des institutions seront aussi parmi ses priorités, M. Bathily a fait savoir, samedi à Tripoli, que «sa première action sur le terrain sera l’écoute de toutes les parties libyennes en conflit et la société civile».   Le nouvel envoyé personnel du SG de l’ONU a affirmé, par ailleurs, que «les Nations unies restent attachées à l’organisation des élections présidentielle et législatives, conformément, aux aspirations des Libyens». Pour rappel, le Sénégalais est arrivé, vendredi à Tripoli, pour prendre ses fonctions en tant qu’envoyé personnel du SG de l’ONU pour la Libye et chef de la Mission d’appui de l’ONU pour la Libye (Manul).

Le Conseil présidentiel libyen optimiste quant aux chances de mettre fin à la division en Libye Le Conseil présidentiel libyen s’est dit «optimiste» quant aux chances de mettre fin à la division aussi bien en Libye que dans le monde arabe, à l’occasion du Sommet arabe prévu novembre prochain à Alger, ajoutant que le président de la République,  Abdelmadjid Tebboune «est le seul qui tente d’aider la Libye, sans aucune ingérence dans ses affaires internes». Dans une déclaration à l’APS, le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Moussa Al Kouni a dit voir «avec optimisme» le prochain Sommet arabe organisé par l’Algérie dont il souhaite qu’il «contribuera au règlement de la crise libyenne et des conflits internes et externes». Dans ce contexte, M. Al Kouni a souligné que «les Libyens sont conscients que le Président Tebboune est le seul qui tente d’aider la Libye et son peuple, sans aucune ingérence dans ses affaires internes, en faisant preuve de neutralité et en continuant à soutenir toutes les parties».«La Libye fonde de grands espoirs et compte sur le Président Tebboune pour parvenir à une issue à la crise libyenne, à travers ce sommet arabe décisif», a estimé le responsable libyen. Et d’ajouter : «Nous souhaitons que les dirigeants réunis à ce Sommet puissent surmonter les divisions et divergences de la position arabe autour du dossier libyen». Les principes fondamentaux de la diplomatie algérienne adoptés dans le traitement des différentes crises, notamment en continuant, en toute neutralité, à tendre la main en vue de concrétiser la réconciliation en Libye et à soutenir toutes les parties «nous amènent à voir le Sommet comme une issue à même de mettre fin à la division non seulement aux niveaux régional et arabe, mais aussi en Libye». Le vice-président du Conseil présidentiel libyen, Abdullah Al Lafi a, pour sa part, salué le rôle de l’Algérie en tant qu’Etat chef de file dans l’action arabe commune et porteur d’initiatives, ce qui donne «l’espoir» que le Sommet de Novembre sera «historique», affirmant que le Conseil est parfaitement convaincu que le «pays du million et demi de martyrs, ne ménagera aucun effort pour que ce Sommet réussisse à réunifier les rangs arabes», notamment en ce qui concerne la crise libyenne. «Je suis convaincu que l’Algérie œuvrera à rapprocher les vues des belligérants en Libye et aussi entre les Etats déjà impliqués dans les affaires libyennes, en vue de parvenir à la réalisation de la sécurité et de la stabilité en Libye, puisque  l’Algérie a toujours veillé à la réalisation de la réconciliation nationale libyenne, étant la pierre angulaire à même d’instaurer la sécurité et la stabilité dans le pays», a-t-il soutenu. M. Al Lafi a, en outre, indiqué que sur la base du plan établi, il sera question de la tenue, début novembre, de la rencontre préparatoire à la Conférence de réconciliation nationale qui se tiendra aussi au cours de cette année, en vue de déboucher sur des consensus nationaux sur une charte nationale et des recommandations institutionnelles, législatives et exécutives, à même de faire avancer le projet de réconciliation nationale et de se répercuter positivement sur les crises politiques et les conflits. Pour rappel, le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Yunus Al Menfi avait confirmé en septembre dernier, sa participation aux travaux du Sommet d’Alger, prévu les 1er et 2 novembre prochain, en réponse à l’invitation du Président, Abdelmadjid Tebboune.