Réforme du système éducatif : Le périple continue

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La promotion de l’école algérienne et l’assurance d’un climat favorable à l’épanouissement de l’élève, sont les deux engagements annoncés par ministère de l’Education pour l’année 2017. Toutefois un problème se dresse et empêche les résolutions du ministère de l’Education de se concrétiser.  Nouria Benghebrit fait donc face à un nouveau défi. Après avoir invité les fonctionnaires de l’éducation à faire montre du sens de la responsabilité et d’éviter les grèves, de lutter contre la triche au Baccalauréat, la ministre se doit maintenant de gérer la recrudescence de la violence en milieu scolaire.

Pour y remédier plusieurs mesures sont annoncées. La semaine dernière, tant la ministre, Nouria Benghebrit que l’inspecteur général au ministère, Nedjadi Messeguem ont annoncé l’application prochaine d’une nouvelle stratégie de lutte contre la violence dont le travail devra être terminé vers la fin du mois courant. Cependant cette stratégie ne pourra donner des résultats probants sans la consolidation des efforts. Le ministère de tutelle se doit donc d’œuvrer en collaboration avec les  partenaires du secteur et les autorités locales. Encore faut-il rappeler que le thème a été abordé à maintes reprises des années durant. En 2015, une journée d’étude sur les thématiques de la violence en milieu scolaire et les cours particuliers, a été organisée. Les participants à cette journée tenue sous le slogan «Pour une école protectrice, inclusive, de qualité et de non violence», ont été unanimes à évoquer la nécessité de s’attaquer aux véritables causes du phénomène. La DGSN avait plaidé, en cette période, pour «un partenariat transversal pour comprendre d’abord le phénomène et échanger des informations en développant un logiciel statistique, permettant de canaliser le phénomène de la violence». La Fédération nationale des travailleurs de l’éducation (FNTE) avait quant à elle appelé au «renforcement des moyens au niveau des établissements scolaires par la consolidation de l’encadrement et l’instauration de la sanction administrative». Dès lors, un travail de sensibilisation avait été engagé ciblant les élèves et leurs parents. Aussi, il a été procédé à l’élaboration d’une convention entre son département ministériel et la Direction générale de la Sûreté nationale. Mais les résultats des réformes engagées sur le plan pédagogique, indique-t-on ne pourront être perçus que dans quelques années. La ministre a assuré au mois de janvier dernier lors d’une visite dans la wilaya d’Oum El Bouaghi, «que le fruit des réformes en cours dans le secteur de l’éducation sera visible dans neuf ans à compter de maintenant». Ce qui fait que le changement sera visible une fois les élèves actuels du primaire arriveront au terme du palier moyen. Ce qui a toutefois été annoncé et qui pourra redonner fois en ces réforme, c’est les résultats du premier trimestre de l’année scolaire 2016-2017. La directrice de l’évaluation et de la prospective au ministère de l’Education nationale, Samia Mezaib, a annoncé mercredi, que les «taux de réussite enregistrés lors du premier trimestre pour les trois paliers oscillent entre 87 et 91% pour le primaire, 69% pour le moyen et 64% pour le secondaire». Donnant plus de détails, la directrice relève que le «taux des élèves ayant obtenu une moyenne de plus de 5/10 lors du premier trimestre à l’échelle nationale était de 88,62% pour les élèves de deuxième année, 88,88% pour ceux de troisième année, 87,60% pour les élèves de quatrième année et enfin 91,14% pour ceux de cinquième année». A rappeler que mêmes le même constat a été porté pour les résultats de l’année précédente. Faisant le bilan de la rentrée scolaire 2015-2016,  la ministre s’était dite «satisfaite». Un sentiment affiché également pour le bon déroulement de la scolarisation qui n’a pu être réalisé que grâce à la mobilisation de tous un chacun et les efforts déployés par l’Etat pour résoudre les problèmes du secteur.