Rentrée sociale: Le gouvernement sur le qui-vive

0
552
Photo Fateh Guidoum@L'Echo d'Algérie

Il s’agit pour le staff gouvernemental dirigé par le Premier ministre, Aimene Benabderrahmane, d’adopter la voie du dialogue avec les différents partenaires sociaux en vue de trouver des solutions aux problèmes et préoccupations des travailleurs, notamment dans les secteurs de l’Éducation, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur et de la Santé.

Les membres de l’Exécutif auront également à l’inspection les établissements éducatifs scolaires, universitaires et ceux relevant de la formation professionnelle, tout en procédant à l’intensification de la coordination avec le staff médical pour l’adoption d’un protocole sanitaire de lutte contre la Covid-19.  Il faut dire qu’en dépit d’une conjoncture économique difficile et des contraintes induites par la situation épidémiologique liée au Covid-19, le président de la République a réitéré l’engagement de l’Etat à préserver les postes d’emploi et son attachement à orienter le gouvernement vers cette démarche. La nouvelle politique que l’Etat compte adopter en matière des transferts sociaux et de la subvention des produits de première nécessité ne signifie pas que les couches sociales défavorisées seront abandonnées. Au contraire, affirment de nombreux observateurs, ces catégories vulnérables et à faible revenus seront pris en charge par l’Etat sous une nouvelle forme qui consisterait à leur accorder des aides directes. En décrétant de nouvelles mesures, le président de la République aura démontré que l’Etat restera toujours aux côtés des couches sociales défavorisées et qu’il demeurera à l’écoute de leurs doléances. Récemment, le chef de l’Etat avait rappelé son attachement à orienter le gouvernement vers la préservation des emplois en dépit des contraintes induites par la situation épidémiologique, et la régularisation de la situation des titulaires de contrats de pré-emploi. Après avoir salué «les efforts consentis par les entreprises à l’effet de préserver les postes d’emploi et les salaires en dépit de la situation difficile», Tebboune s’est félicité de «l’accès de nos jeunes au monde de l’entreprenariat, valorisant leurs capacités à créer des opportunités d’investissement avec ce qu’ils possèdent comme savoir-faire et innovation». Pour le président de la République, «les prémices de la contribution des jeunes dans la création de la richesse et des emplois commencent à donner les résultats escomptés, ce qui appelle à davantage d’encouragement et d’incitation à adhérer à un mode économique attractif qui prend en charge une partie du chômage que nous nous efforçons par tous les moyens possibles de réduire, parallèlement à la consolidation de la place des travailleurs, particulièrement la classe moyenne et la classe vulnérable». En effet, à travers le nouveau modèle économique, l’Etat compte s’inscrire dans la rupture  totale avec les méthodes de gestion du passé et engager une nouvelle démarché marquée par une adéquation des politiques publiques et sectorielles et une rénovation de la gouvernance économique. Cette stratégie devrait permettre, à court et à moyen termes, de mettre en place une économie où la forte dépendance aux hydrocarbures et la dépense publique seront réduites graduellement. Pour rappel, le président de la République avait maintes fois rappelé que les attentes sociales légitimes exprimées par les populations, demeurent au centre des préoccupations de l’Etat et seront satisfaites à travers les projets qui sont en cours de réalisation et ceux encore en voie d’être lancés. Il a donné des instructions détaillées à chacun des ministres concernés, à l’effet d’opérer des réformes structurelles dans la cadre de la politique générale du gouvernement, à même d’assurer une exploitation optimale et transparente de toutes les potentialités et richesses naturelles nationales, à commencer par les mines dont regorge l’Algérie. Pour le Président Tebboune, l’édification d’une véritable nouvelle économie passe par le changement des mentalités et la libération des initiatives de toute entrave bureaucratique, la révision des textes juridiques en vigueur, ou leur adaptation en fonction de la logique économique et non des pratiques conjoncturelles, ce qui permettra de mieux exploiter le génie national et de générer les richesses et les emplois sans exclusion, ni exclusive.

Le président de la République a mis l’accent sur l’impératif de générer de la valeur ajoutée dans chaque projet, appelant à explorer toutes les terres, y compris les terres rares, aux fins d’amortir le recul des recettes de l’Etat. Il a instruit le ministre de l’Industrie à l’effet de présenter les cahiers des charges déjà disponibles, lors du prochain Conseil des ministres, et d’optimiser les dérivés du pétrole et du gaz en vue de revoir le Produit national à la hausse. Dans ce contexte, des experts économiques et des dirigeants d’entreprises ont souligné les facteurs d’attractivité de l’Algérie en matière d’investissement, en saluant les mesures décidées par les pouvoirs publics pour encourager les investisseurs étrangers. Ils ont salué les réformes entreprises par le gouvernement en vue d’améliorer l’attractivité du pays et stabiliser le cadre réglementaire régissant l’investissement, estimant que la pandémie du Covid-19 est un facteur d’accélération et de transformation du modèle économique algérien, jusque-là basé sur la rente et les hydrocarbures. Rappelant que l’Algérie est en transition économique, ces experts ont formulé le vœu de voir des investisseurs étrangers associés dans une logique de partenariat gagnant-gagnant aux projets de croissance et de diversification lancés en Algérie. Ils ont aussi énuméré les principaux secteurs à fort potentiel de développement, à savoir la production industrielle, l’agriculture, l’agro-industrie, les filières de transformation, l’industrie manufacturière, l’industrie minière, la pétrochimie, les énergies renouvelables et l’industrie du digital. Ils ont mis en avant aussi la possibilité de relocalisation des chaines de valeur industrielles, soutenant que l’Algérie avec sa proximité avec l’Europe et sa position géographique en Afrique peut devenir un partenaire dans tous les secteurs.