Sahara occidental: Le Conseil de sécurité tiendra une réunion des pays contributeurs à la Minurso

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Le Conseil de sécurité des Nations unies tiendra, lundi à New York, une réunion des pays contributeurs de troupes à la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO) alors que l’organe onusien s’apprête à examiner, fin octobre, le renouvellement du mandat de cette mission.

Les principaux pays qui fournissent des contingents à la Minurso sont le Bangladesh, l’Egypte, la Russie, le Pakistan, la Chine, le Honduras, le Brésil, le Ghana, la Croatie et la Hongrie. Dans ce contexte, le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres a salué, dans son dernier rapport sur la situation au Sahara occidental, «le soutien des pays contributeurs aux efforts de la Minurso pour parvenir à un équilibre entre les sexes parmi ses observateurs militaires, conformément, aux objectifs de l’Action pour le maintien de la paix». Le chef de l’ONU s’est dit, en outre, «convaincu que la participation accrue des femmes dans les missions de maintien de la paix améliore la performance des opérations de paix des Nations unies et renforce leur efficacité». Dans son rapport, Guterres a également souligné que la Minurso «reste la seule source d’informations impartiales et de conseils» pour le secrétaire général de l’ONU, le Conseil de sécurité, ainsi que pour les Etats membres concernant les développements dans les territoires sahraouis occupés. La mission onusienne, a poursuivi le SG de l’ONU, «représente l’engagement des Nations unies et de la communauté internationale en faveur d’une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» au conflit au Sahara occidental, conformément, aux résolutions 2440 (2018), 2468 (2019), 2494 (2019), 2548 (2020), 2602 (2021). La réunion de lundi sera suivie, le 17 octobre, de consultations à huis clos et d’un briefing du représentant spécial du Secrétaire général de l’ONU pour le Sahara occidental, Alexander Ivanko et de l’envoyé personnel du SG de l’ONU pour le Sahara occidental, Staffan de Mistura. Ce dernier doit présenter son rapport sur la situation dans les territoires sahraouis occupés, et aborder le mandat de la Minurso qui expirera le 31 octobre. Dans ce contexte, Antonio Guterres a recommandé, dans son dernier rapport sur le Sahara occidental, au Conseil de sécurité de proroger le mandat de la Minurso d’une année supplémentaire, jusqu’au 31 octobre 2023. Les débats du Conseil de sécurité de l’ONU interviennent dans un contexte marqué par la poursuite de la guerre entre le Front Polisario et le Maroc, suite à la violation par l’armée marocaine, en novembre 2020, de l’accord de cessez-le-feu, en ciblant des civils sahraouis sans défense. La réunion du Conseil de sécurité sur le Sahara occidental intervient également quelques semaines après une tournée effectuée, début septembre dernier, par Staffan de Mistura dans la région, où il s’est enquis des conditions de vie dans les camps de réfugiés sahraouis et relevé la détresse du peuple sahraoui face à la violation continue par le Maroc de la légalité internationale et son rejet de tous les efforts internationaux visant à résoudre le conflit dans la dernière colonie d’Afrique. Le Maroc continue de faire fi des résolutions de l’ONU et de la légalité internationale depuis la nomination du premier envoyé spécial de l’ONU au Sahara occidental, en l’absence d’une réaction sérieuse des Nations unies. Il convient, à ce propos, de rappeler qu’en juillet dernier, les autorités d’occupation marocaines ont empêché l’Envoyé personnel du SG de l’ONU, lors de sa visite au Maroc dans le cadre de sa tournée dans la région, de se rendre dans les territoires occupés du Sahara occidental, une interdiction condamnée par le Front Polisario qui a dénoncé, en outre, «l’absence totale d’une volonté politique de Rabat de contribuer de manière constructive au processus de paix des Nations unies au Sahara occidental.

Claude Mangin appelle à la surveillance des droits humains par la Minurso dans les territoires sahraouis occupés La militante française des Droits de l’Homme, Claude Mangin-Asfari, de l’Association des amis de la République arabe sahraouie démocratique (AARASD), a plaidé devant la 4e Commission de l’Assemblée générale de l’ONU, à New York, en faveur de l’élargissement du mandat de la Mission des Nations unies pour le référendum au Sahara occidental (MINURSO), à la surveillance des droits humains pour l’ensemble des Sahraouis habitant la partie occupée par le Maroc. Mme Mangin-Asfari a également insisté, devant cette Commission chargée des questions politiques spéciales et de la décolonisation, sur l’obligation pour le Maroc d’appliquer le droit international humanitaire et de visites techniques du Haut-Conseil des Droits de l’Homme ainsi que des visites dans les prisons, et de garantir l’application des décisions du Comité contre la torture tant que tous les prisonniers politiques sahraouis en détention arbitraire au Maroc ne seront pas libérés. La représentante de l’AARASD a évoqué le cas de son mari Naâma Asfari, prisonnier politique sahraoui en détention au Maroc depuis 12 ans, à l’issue de procès «inéquitables au cours desquels la justice a été instrumentalisée».