Novembre 54, un rêve inachevé…

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Depuis la nuit des temps sous le fracas des armes, les rayons du soleil et l’étendue des espaces le peuple algérien, dans sa fierté légendaire et sa soif de liberté, s’est toujours frayé un espace de vie.

Bien des civilisations se sont développées entre l’étendue du grand désert et les bords de la méditerranée, ce qui explique que l’algérien est fait de chaleur humaine et aussi d’une grande salinité quand il est confronté à quelque agression. En juillet 1830, le débarquement de la soldatesque coloniale française, à Sidi Fredj, allait faire entrer le pays dans une grande épreuve de force avec l’une des plus grandes puissances de l’époque. De grandes épopées guerrières – qui mettaient en valeur les grandes qualités de solidarité, de liberté et de l’honneur chez les bronzés de ce pays – se sont déroulées dans toutes les régions de manière spontanée et souvent indépendante. Le concept de nation n’était pas encore à l’ordre du jour. C’est l’Emir Abdelkader, le fondateur de la nation Algérienne qui tout en menant une lutte sans merci contre les colonisateurs a semé les concepts d’unité de pensée et d’action tout en mettant en place les premières structures organisationnelles et administratives. La France coloniale se retrouve désormais en face d’un interlocuteur unique, l’émir Abdelkader. Durant dix-sept ans, sur une terre arrosée de sacrifices et de sang, ont été plantées les graines qui allaient permettre l’avènement de la divine explosion de Novembre 54. Depuis les années 20, du siècle dernier, l’ETOILE NORD AFRICAINE sous l’égide de feu Messali El Hadj, posait déjà le problème du devenir de l’Algérie indépendante du système colonial. Les jeux de la politique politicienne, le jeu démocratique biaisé, les tentatives de récupération de l’élite algérienne de l’époque par la propagande française pour pérenniser le concept de l’Algérie française avec des citoyens de premier et de deuxième collège, étaient la base de la politique coloniale. L’Algérie servira de grenier de blé pour la France et l’Europe, et les colons venus de toutes les régions de l’Europe s’accaparent toutes les terres par tous les moyens tout en trouvant une main d’œuvre algérienne efficace et corvéable à merci. Après plus de trente ans de pratique politique et de revendications « démocratiques » et d’élections truquées sous le parapluie de l’administration coloniale sans résultats probants pour l’amélioration de la condition des algériens, il y eut le miracle. L’explosion de Novembre 54, sous l’impulsion d’une poignée de jeunes fatigués par les jeux des politiciens professionnels qui faisaient le jeu de l’administration française, est venue remettre les pendules à l’heure et appeler les choses par leur nom : La lutte par tous les moyens pour l’indépendance de l’Algérie et me révolution fut.

Ahmed Bettahar Professeur informaticien