Stades en Algérie: A quand la fin de la crise ?

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Le problème récurrent de la disponibilité des stades en Algérie se pose toujours avec acuité, aujourd’hui plus que par le passé. Des clubs sont dans l’obligation de « migrer » pour disputer leurs matchs… à domicile que ce soit en championnat ou en coupes africaines.

Même l’équipe nationale des locaux ne trouve pas de stade pouvant l’accueillir en cette période cruciale de préparation pour le CHAN, suite à la décision de la CAF d’interdire l’accès aux enceintes désignées pour abriter l’événement continental. Une réquisition qui lui porte préjudice, puisqu’elle est contrainte d’aller jouer ses matchs amicaux à l’étranger, plus précisément en Tunisie et aux Emirats arabes unis. On connaît également la mésaventure qui est arrivée récemment à la JS Saoura, obligée de changer de domiciliation à la dernière minute, ce qui lui a sans doute coûté la qualification en Coupe de la CAF. Initialement prévu au stade Miloud-Hadefi d’Oran, son match retour contre le Sporting Gagnoa a été finalement reprogrammé à Rouiba. Ce qui a vraisemblablement perturbé le groupe. Il faut savoir que des quatre équipes algériennes engagées dans les coupes africaines, aucune n’a le droit de recevoir ses adversaires sur son terrain. Le CRB, la JSK et l’USMA sont obligés d’accueillir leurs hôtes à Sétif, le seul stade homologué par la CAF et qui n’est pas retenu pour le prochain CHAN. Pour l’USMA, c’est encore plus fâcheux, puisqu’elle ne peut pas non plus jouer à Bologhine en championnat. Le stade n’étant pas homologué par la LNF. Du coup, ces équipes qui végètent d’un stade à un autre ont du mal à trouver leurs marques et leurs repères. Même leurs supporters sont déconcertés et ne peuvent pas soutenir leurs équipes comme ils l’auraient souhaité. La mise en service bientôt des nouvelles infrastructures comme celles de Baraki, Tizi-Ouzou et Douéra va-t-elle résoudre le problème ? Ce n’est pas évident, car la demande, notamment dans la capitale, est très forte. Ces stades ne sont pas encore opérationnels qu’on se les dispute déjà. Chacun avance ses arguments pour se les approprier. Il faut dire que les pouvoirs publics ont ouvert une brèche en octroyant le stade Douéra au MCA, alors que celui de Tizi-Ouzou semble destiné à la JSK. Du coup, tout le monde veut s’y engouffrer pour revendiquer un stade comme sa propriété. Or, ces infrastructures ne doivent appartenir à aucune entité en particulier, du moment qu’elles ont été construites exclusivement avec l’argent public. En attendant leur inauguration, les clubs algérois continuent d’être des SDF, surtout suite à la fermeture du stade du 5-Juillet. Ce dernier est constamment en chantier ou en réfection. Sa fermeture dure des mois sans que l’on arrive à le rentabiliser. C’est comme une malédiction qui le poursuit. A moins que ce soit dû à la mauvaise gestion des responsables qui se sont succédé à la tête de l’OCO. En tout cas, on est revenu au point zéro et ce sont les clubs qui en souffrent le plus.

Ali Nezlioui