Terres à l’abandon

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Maintenant que l’équipe nationale a prix le chemin de l’élimination précoce, les Algériens vont retrouver leurs soucis quotidiens en tournant cette malheureuse page sportive. Entre autres cette flambée des prix qui a atteint des pics inimaginables avec le froid et les intempéries qui se sont installés. De larges populations se contentent d’une consommation de base, c’est-à-dire ces légumes supposés être les moins chers et qui aujourd’hui ne sont plus à la portée des petites bourses. Ainsi pommes de terre, oignons, tomates, carottes…affichent des prix excessifs et tous les commerçants vous diront que c’est à cause du mauvais temps. Ce qu’ils ne vous diront pas, ce sont ces chiffres à donner le tournis et qui concernent le prix payé aux importations des fruits. Ainsi pour l’année qui vient de s’écouler, l’Algérie a dépensé 190 millions de dollars en achetant des…bananes et des pommes! Sans compter les sommes en devises fortes consacrées aux amandes, raisins secs, de pruneaux,  abricots secs et autres douceurs. Tous ces produits peuvent aisément être cultivés en Algérie pour peu qu’il y ait la volonté et le travail qui suit. Ainsi  pendant qu’on dépense cet argent à acheter des fruits à l’étranger, 3 millions de terres fertiles sont à l’abandon chez nous! Autant dire que ces immenses surfaces sont cultivées, il y a de quoi non seulement largement assurer l’autosuffisance nationale mais de qui exporter aussi. Mais il se trouve que les hydrocarbures ont gelé toute initiative et des jeunes dans la force de l’âge, préfèrent recourir aux différentes aides à l’emploi, émarger au filet social plutôt que de travailler la terre. Aujourd’hui que les ressources s’épuisent et que le prix du pétrole a chuté, on commence à évoquer ces secteurs créateurs de richesses et d’emplois et desquels nous nous sommes longtemps détournés. A savoir le tourisme, l’énergie solaire et l’agriculture, surtout l’agriculture.