Trump rétablirait la coopération militaire USA-Russie en Syrie

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Le président américain élu Donald Trump pourrait reprendre l’accord de coopération militaire russo-américaine avec la Russie conclu en septembre dernier et effectuer des frappes conjointes contre les terroristes en Syrie.

Poutine et Trump constatent que les relations bilatérales laissent à désirer. Des sources au sein du Pentagone et du département d’État américain ont déclaré au Washington Times être prêtes à suivre le cap politique de l’homme d’affaires et président élu, soulignant que la reprise de l’accord sur les frappes conjointes en Syrie conclu en septembre dernier pourrait être l’étape suivante de la collaboration militaire entre les deux pays. Cependant, on ignore toujours si Donald Trump reprendra cet accord. Selon le journal, Michael Flynn, ex-directeur de l’Agence du renseignement de la défense (Defense Intelligence Agency — DIA), qui figure parmi les candidats présumés au poste de chef du Pentagone, se prononce pour une nouvelle étape de coopération militaire russo-américaine. Auparavant, Vladimir Poutine et Donald Trump avaient pointé l’importance du développement des relations économiques et commerciales et la nécessité d’unir leurs efforts dans la lutte contre le terrorisme international lors d’une conversation téléphonique. Selon Moscou, la rhétorique des USA sur la Syrie est fondée sur un «mensonge flagrant». Rappelons que le 9 septembre, Sergueï Lavrov et John Kerry, réunis en Suisse, ont adopté un plan en plusieurs étapes pour la résolution de la crise en Syrie selon lequel un cessez-le-feu a été introduit dans le pays à compter du 12 septembre. La trêve a duré environ une semaine. Les deux parties se sont ensuite accusées à plusieurs reprises d’avoir violé le cessez-le-feu. Le 19 septembre, les rebelles puis l’armée gouvernementale syrienne ont déclaré la reprise des hostilités. Par ailleurs, Moscou et Damas ont accusé la coalition dirigée par les États-Unis d’avoir frappé des positions de l’armée syrienne près de la ville de Deir ez-Zor. Le Pentagone a reconnu les faits, mais a déclaré sans fondement que la Russie était responsable de l’attaque contre le convoi humanitaire, ajoutant que le raid aérien pouvait avoir été effectué par les avions syriens. Le 28 septembre, le secrétaire d’État américain John Kerry a averti son homologue russe Sergueï Lavrov que Washington s’apprêtait à suspendre la coopération avec la Russie sur le dossier syrien. Le 29 septembre, le porte-parole du Kremlin, Dmitri Peskov, a déclaré que Moscou ne souhaitait pas voir une situation où les États-Unis couvrent leur incapacité par des «attaques verbales» et des «accusations absolument sans fondement» contre la Russie. Le 3 novembre la coopération a été suspendue.