Un vote de proximité

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Photo Ania Ziani@L'Echo d'Algérie

Finalement, les résultats de ces communales auront dérouté tous les pronostics, de ceux-là qui avaient prédit un taux d’abstention record. Il n’en fut rien et la participation à ces élections a de loin dépassé celles des législatives. Parce que le vote des mairies intéresse de plus près le citoyen qui nourrit l’espoir de voir ses préoccupations prises en charge. C’est donc ce qu’on peut appeler un vote de proximité car l’électeur connaît les candidats et, contrairement aux députés, les élus locaux restent sur place et sont à la portée des citoyens. De plus, il y a dans ces élections des relents familiaux qui vont jusqu’au tribalisme et c’est dire la mobilisation de l’électorat qui saisit mieux les enjeux. Même si la configuration des résultats finaux reste la même et ne change pas depuis des décennies. C’est-à-dire que c’est toujours le FLN rafle la mise, talonné de près par son frère-ennemi, le RND. Le reste est épars et l’on retrouve les mêmes qui se partagent le reste des communes. Ce qui est cependant surprenant, c’est l’incroyable recul du Parti des travailleurs qui se retrouve bon dernier avec 17 communes alors que le FLN en a décroché 603. Des partis qui se sont déployés à travers toutes les wilayas ont disparu des radars, à l’exemple de l’ANR. Comment expliquer qu’un parti comme le FA se retrouve juste troisième après les deux grosses cylindrées, devançant le HMS, le MPA et même le FFS ? Mais le plus surprenant reste le taux de participation qui frôle les 50 % pour les APC et les APW et ce, même si l’on signale quelques dépassements ici et là. Cela fait partie du programme. Maintenant, il reste à savoir si les promesses faites par les candidats seront tenues, ce qui semble difficile quand on sait les désillusions qui attendent les élus, surtout les tout nouveaux qui vont découvrir bien des contraintes dont l’obligation de gérer l’austérité. A moins que les nouveaux statuts promis pour 2018 ne leur confèrent plus de pouvoirs…