Une journée ordinaire à la plage

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Virée dans une des plages algéroises. Aller à la mer en ces temps caniculaires, est devenu un véritable calvaire. D’abord, il faut affronter le long, très long flux de voitures dans des embouteillages sans fin en regardant de temps à autre les petits malins «brûler» la chaîne et provoquer ainsi d’autres encombrements. Arrivés enfin à destination, c’est là que commencent les véritables tracas. Il faut payer le parking à un prix qui signifie le vol. Ensuite, il faut trouver une place parmi tout ce monde qui pullule sur le sable. Et lorsqu’on dégote un petit coin près des rochers et qu’on s’apprête à planter son parasol, surgissent alors deux gros bras portant une sacoche au ceinturon et qui vous invitent à louer leur matériel «parce que c’est comme ça et que tout le monde le fait». Vous refusez, vous vous exposez aux pires représailles de la part de voyous sans foi ni loi qui n’ont aucune morale sauf celle du racket. Vous acceptez, votre amour-propre en prend un sérieux coup. Dans le meilleur des cas, vous pliez bagages et partez vers des rivages plus lointains et plus accueillants. Mais les enfants sont déjà en maillot et il fait si chaud…Alors vous vous résignez à cet odieux chantage et pliez devant les seigneurs des plages qui ne puisent leur force que par l’absence de l’autorité publique. Il a été clairement décrété que l’accès des plages des plages serait gratuit. Mais alors qui sont ces groupes de jeunes voyous qui font la loi en toute impunité? Ceux qui laissent faire sont-ils conscients qu’ils portent un sérieux coup au tourisme local en poussant les familles à aller passer leurs vacances sous des cieux plus cléments, en Tunisie par exemple? Entre les paroles et les actes, il y a un grand fossé. Entre l’intention de relancer de relancer le tourisme pour remplacer les hydrocarbures et la réalité, il ya un énorme travail à faire. A commencer par assainir les plages de ces bandes de truands de bas étage qui taxent les pères de famille. Le reste est une affaire de stratégie et ça, c’est un autre problème…