USA: Joe Biden se dit prêt à travailler avec les républicains s’ils remportent  la majorité à la Chambre des représentants

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Le président américain, Joe Biden, a affirmé, mercredi, qu’il était prêt à travailler avec les républicains s’ils remportent la majorité à la Chambre des représentants. Joe Biden, qui s’exprimait depuis la Maison-Blanche lors d’une conférence de presse au lendemain des élections de mi-mandat, a précisé toutefois qu’il y avait certaines questions sur lesquelles il ne fera aucun compromis. «Je suis prêt à travailler avec mes collègues républicains», a déclaré Joe Biden, alors que les derniers résultats du scrutin du 8 novembre laissent présager une victoire du GOP au sein de la Chambre des représentants. «Je ne vais pas renoncer aux engagements historiques que nous avons pris pour faire face à la crise climatique», a-t-il ajouté. Si le GOP remporte la majorité à la Chambre des représentants, les républicains auront le pouvoir d’en déterminer l’ordre du jour. Biden a aussi commenté les frustrations des électeurs, malgré des performances des démocrates meilleures que prévu lors de ce scrutin. «Je comprends», a-t-il dit à cet égard. «Les électeurs ont également clairement indiqué qu’ils étaient toujours frustrés. Je comprends. Je comprends que ces dernières années ont été vraiment difficiles dans ce pays pour tant de gens», a ajouté le président américain. Biden a néanmoins qualifié les élections de mi-mandat de mardi de «bonne journée». «C’était une bonne journée, je pense, pour la démocratie» et «une bonne journée pour l’Amérique», a-t-il dit. Il a affirmé que l’élection s’est déroulée «sans trop d’interférences du tout ou aucune». «Alors que la presse et les experts prédisaient une vague rouge géante, cela ne s’est pas produit», a-t-il estimé. Biden a reconnu que tout siège perdu par les démocrates était douloureux. Mais il a souligné que son parti «a perdu moins de sièges à la Chambre des représentants que la première élection de mi-mandat de n’importe quel autre président démocrate au cours des 40 dernières années.    Le président américain a indiqué qu’il «ne peut pas contrôler» ce que les républicains comptent lancer comme enquêtes, ajoutant qu’il peut «essayer d’améliorer la vie» des Américains. Plusieurs leaders républicains ont exprimé récemment leur intention d’ouvrir des enquêtes sur plusieurs affaires, dont le retrait chaotique d’Afghanistan, la politique migratoire de l’administration Biden, les origines de la pandémie du Covid-19 et la perquisition par le FBI de la propriété de Donald Trump à Mar-a-Lago. Biden a également indiqué qu’il a toujours l’intention de se présenter aux élections présidentielles de 2024, ajoutant qu’il n’était pas pressé d’annoncer sa candidature. Il a souligné à ce propos que les résultats du scrutin de mardi n’avaient pas eu d’impact sur lui et sa famille. «Les personnes que j’ai soutenus ont très bien réussi», a-t-il indiqué, en citant les victoires du sénateur Chuck Grassley dans l’Iowa, du sénateur Marco Rubio en Floride, d’Eric Schmitt dans le Missouri, de JD Vance dans l’Ohio, de Ted Budd en Caroline du Nord, de Ron Johnson dans le Wisconsin et d’autres. «Je pense vraiment que nous avions d’excellents candidats dont les résultats ont été très bons», a insisté Trump.Trump a souligné mercredi qu’il était «fier» de ces candidats et que ses plans concernant une annonce «majeure» la semaine prochaine n’ont pas changé en raison du «formidable succès» qu’il a eu.            L’ancien locataire de la Maison- Blanche faisait allusion aux rapports de presse qui s’attendent à ce qu’il annonce la semaine prochaine sa candidature aux élections présidentielles de 2024.

Le contrôle du Sénat,  lui, était encore incertain.

La composition finale de la chambre haute, suspendue à trois sièges, ne devrait, en effet, être connue que dans des semaines. Car le comptage des voix en Arizona et au Nevada pourrait encore prendre plusieurs jours, et en Géorgie, un second tour est prévu le 6 décembre. Longtemps, les républicains ont cru avoir un boulevard pour reprendre les deux chambres à leurs rivaux, promettant une «vague rouge», voire un «tsunami» «Cela ne s’est pas produit», s’est réjoui, jeudi, Joe Biden, bientôt 80 ans, aux côtés de sa vice-présidente Kamala Harris. «Il y avait beaucoup d’inquiétudes quant au fait que la démocratie passe le test. Elle l’a passé», a-t-il ajouté, affirmant être «prêt à travailler avec les républicains». «Mais le peuple américain a dit clairement s’attendre à ce que les républicains travaillent avec moi aussi», a-t-il averti. Le président avait grandement axé sa campagne sur la défense de la démocratie et des droits, notamment celui à l’avortement. Il avait exhorté les Américains à faire barrage à la frange la plus extrême du camp conservateur et sa «philosophie MAGA extrême». L’acronyme MAGA fait référence au slogan emblématique de l’ancien Président Donald Trump, «Make America Great Again» (Rendre à l’Amérique sa grandeur), qui continue à marteler que l’élection présidentielle de 2020 lui a été «volée» par Joe Biden. Les républicains, eux, ont davantage insisté dans leur campagne sur l’économie et l’inflation, qui a atteint des niveaux record. Interrogé, mercredi, sur l’élection de 2024, le Président Biden a redit avoir «l’intention» de briguer un second mandat, mais qu’il le confirmerait «en début d’année prochaine». Car la course à la Maison-Blanche s’organise déjà. M. Trump, très présent lors de la campagne pour les élections de mi-mandat, serait prêt à se lancer de nouveau à la conquête du 1600 Pennsylvania Avenue : il a promis une «très grande annonce» le 15 novembre. Mais les performances plus que mitigées de ses poulains jettent une ombre sur ses projets et questionnent sa réputation de faiseur de rois. Lui-même a concédé sur sa plateforme Truth Social que «d’une certaine manière», les résultats des «midterms» étaient «quelque peu décevants».Tout le monde n’est pas du même avis. Propriété de l’influente famille Murdoch, le tabloïd New York Post, jusqu’à récemment favorable à l’ancien président, l’a accusé d’avoir «saboté» le scrutin pour les républicains, l’affublant dans ses colonnes du surnom «Trump le Toxique». Surtout, les élections ont permis de conforter son rival républicain le plus en vue aujourd’hui, le gouverneur de Floride Ron DeSantis, triomphalement réélu mardi. DeSantis a prononcé un discours de victoire largement perçu comme se projetant vers 2024. «Le combat ne fait que commencer», a lancé celui qui a fait de la Floride un laboratoire pour ses idées. Quant à l’ancien vice-président Mike Pence, également pressenti pour la prochaine présidentielle, il a opportunément publié au lendemain des élections un extrait de ses mémoires. Son livre, dans lequel il raconte les pressions subies pour renverser les résultats de la présidentielle de 2020, sort le 15 novembre – le même jour que l’annonce promise par Donald Trump.